L’OSR veut redevenir l’un des dix meilleurs orchestres d’Europe
Le nouveau président de la Fondation de l'Orchestre de la Suisse romande, Metin Arditi, donne le ton: que l'OSR retrouve sa place parmi les meilleures formations symphoniques européennes et concrétise son nouveau sigle «l'émotion partagée».
La première réforme a consisté à créer des conditions claires pour que l’OSR puisse fonctionner de manière optimale. Cela a consisté à introduire ou renouveler des conventions avec les principaux partenaires de l’OSR.
Il s’agit du Grand Théâtre de Genève, des associations d’Amis de l’OSR des cantons de Vaud et de Genève, de la Radio Suisse Romande et de la Télévision Suisse Romande, ainsi que de la Ville et de l’Etat de Genève.
La seconde réforme a trait à l’amélioration du produit artistique. Il fallait d’abord pallier le départ du chef d’orchestre, Fabio Luisi. Le 2 octobre denier, l’expérimenté Pinchas Steinberg acceptait la fonction.
Après la crise des derniers mois, «je suis fier que l’OSR retrouve l’union et l’harmonie», sourit Metin Arditi, président depuis neuf mois de la Fondation de l’OSR. «Pour preuve, notre futur nouveau chef d’orchestre, Pinchas Steinberg, a été élu à bulletins secrets par 92% des musiciens de l’OSR».
«Dans cette même optique, poursuit Metin Arditi, il nous importe de poursuivre le travail technique entamé par le maestro Fabio Luisi avec l’Orchestre de la Suisse romande.»
En outre, les programmes de concerts ont été mieux profilés: le premier comprend l’intégrale des neuf symphonies de Beethoven. Ensuite, une série «Ansermet» de trois concerts est dédiée aux créations et à la musique du XXe siècle.
Puis surtout, la série Mosaïque devrait élargir le public de l’OSR par des mélanges avec le cinéma (Maurice Jarre et Pierre Tchernia), la chanson (Ute Lemper) et le jazz (Georges Gruntz et le Big Band de Lausanne).
Animé d’un souci de rationalité, l’OSR a réduit le nombre de ses concerts, que ce soit à Genève et à Lausanne, de manière à diminuer la charge de travail des musiciens et à enrayer l’éparpillement du public.
Enfin, sur le plan strictement du marketing, l’OSR a introduit une nouvelle politique tarifaire très agressive. «A titre d’exemple, explique Metin Arditi, nous offrons 200 places pour les séries principales de huit concerts à 56 francs l’abonnement.
Emmanuel Manzi
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