Roger Hodgson, ex-Supertramp, chante en Suisse

En 1969, Roger Hodgson fondait avec Rick Davies le groupe musical Supertramp. Keystone

L’ancien leader du groupe pop Supertramp - Roger Hodgson - sort un nouvel album de type celtique. Il est en concert, vendredi soir, au Kaufleute de Zurich, et, samedi soir, au Centre du Bout-du-Monde à Genève.

«Give a little bit», «The logical song», «Dreamer» ou encore «It’s raining again» furent autant de chansons à succès qui firent de Roger Hodgson et Supertramp des stars mondiales dans les années 70-80. Qui ne se souvient pas de leur plus fameux disque «Breakfast in America»?

En 1969, Roger Hodgson fondait avec Rick Davies le groupe musical Supertramp. D’abord, dans la mouvance du rock progressif (Genesis, Yes, Pink Floyd). Puis, au gré des modes, dans un style plus pop songs.

Curieusement, c’est à Genève, au studio Aquarius, que les «super clochards» entamèrent leur carrière. Ils étaient alors soutenus par un producteur indépendant suisse. «Et chantaient faux à l’époque», nous confie l’ingénieur du son helvétique, Jean Ristori.

Trois caractéristiques ont à jamais coloré le son de Supertramp: un saxophone (révolutionnaire, pour l’époque, au sein de la tradition rock); deux pianos (électrique et à queue) au jeu syncopé; et deux voix, dont celle de Roger Hodgson, fine et haut perchée. Si singulière, d’ailleurs, que l’intéressé tente, au milieu des années 80, une carrière en soliste, pour divergences musicales avec les autres membres de la formation.

Aujourd’hui, l’artiste anglais a été engagé par la succursale française de la maison de disques Sony. Car, à l’origine de la réalisation de son nouvel album «Open the door» s’est profilé un producteur breton, aux influences des plus celtiques, Alan Simon (auteur du CD «Excalibur»). «Pour lui, c’était le côté naturel et acoustique de ma musique qui lui paraissait le plus intéressant à développer», précise Roger Hodgson.

C’est ainsi que clavecin, luth, banjo, bouzouki, vielle à roue et whistle irlandais teintent d’exotisme le CD de l’auteur-compositeur-interprète britannique. Qui, pour l’occasion, a bénéficié du concours de musiciens français. Atmosphère, atmosphère: l’œuvre a été enregistrée en Bretagne.

A l’heure de la rétrospective folk, «Open the door» pourrait bien cartonner, contrairement aux précédents albums solos de Roger Hodgson. «Son titre définit les perspectives que ce changement de siècle va engendrer. Entre autres, un nouveau départ artistique pour moi», tient à souligner Mister Hodgson.

Emmanuel Manzi