Vinci chez Gianadda

L'autoportrait de 1516. Biblioteca Reale, Turin

La Fondation Gianadda, à Martigny, accueille l'exposition «Léonard de Vinci, l'inventeur». Dessins, croquis, maquettes témoignent de la créativité débordante de Léonard.

Léonard (Gianadda) accueille donc Léonard (de Vinci) au «Vieil arsenal» de la Fondation Pierre Gianadda. Et cela après que Zurichois et Biennois ont déjà pu admirer cette exposition. Il faut dire que l’œuvre invraisemblable de Léonard de Vinci, né il y a 550 ans et mort en 1519, continue de fasciner et de déplacer les foules.

En venant à Martigny, le visiteur se trouvera devant les multiples facettes de cet homme qui, sans complexes, fut à la fois ingénieur, peintre, architecte, urbaniste, anatomiste, horloger, constructeur de ponts ou conseiller militaire…

Génie à toucher…

Né en 1452 à Vinci, il est le fils illégitime et néanmoins reconnu du notaire Piero Fruosino di Antonio Da Vinci. Mais comme il l’écrira plus tard, en marge d’un ensemble de dessins anatomiques: «si le coït se fait avec grand amour et grand désir l’un de l’autre, alors l’enfant sera de grande intelligence et plein d’esprit, de vivacité et de grâce».

Ses parents avaient manifestement «grand amour et grand désir». Car l’incroyable inventivité de Léonard de Vinci s’épanouit aux quatre coins de chaque exposition qui lui est consacrée. Au Vieil Arsenal de la Fondation Gianadda, le propos se veut «didactique et interactif».

Ainsi, les visiteurs peuvent manipuler plusieurs maquettes réalisées à partir des croquis de Léonard de Vinci. Rappelons en passant qu’on lui attribue notamment l’invention de la bicyclette, de la voiture propulsée par ressort, de l’hélicoptère ou du parachute.

… et à regarder

A voir également, plus d’une centaine de fac-similés de ses projets et esquisses. Le champ de ses réflexions, en effet, était vaste. Planches anatomiques. Etudes géométriques. Recherches sur la mesure du temps ou le mouvement perpétuel.

Architecture également, avec des projets ayant trait aussi bien au génie civil, notamment un pont sur le Bosphore, qu’à des fortifications ou à des propositions d’urbanisation de Milan. Ingénierie militaire, avec l’invention d’une multitude d’armes atroces et pourtant toujours esthétiquement dessinées.

Environ 150 articles présentés sont complétés par des bornes interactives permettant, à travers 8000 images, de mieux comprendre les pensées, sinon la pensée, de Léonard de Vinci. Elles donnent également accès à des informations sur la Renaissance et la vie du savant.

swissinfo/Bernard Léchot

«Léonard de Vinci, l’inventeur», Vieil Arsenal de la Fondation Gianadda, Martigny, jusqu’au 20 octobre, tous les jours de 10h00 à 18h00.