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On ne revotera pas sur l’immigration de masse – du moins pas tout de suite

Malgré ses efforts (ici à Lugano), Nenad Stojanovic n'est parvenu à réunir que quelque 13'000 signatures. Keystone

Le référendum contre la loi d’application de l’article 121a de la Constitution n’a pas abouti. Sans appui des partis, le politologue et ancien député Nenad Stojanovic n’est pas parvenu à réunir assez de signatures. Rendez-vous donc au prochain épisode de ce feuilleton politique entamé le 9 février 2014 avec l’acceptation de l’initiative dite «contre l’immigration de masse».

A l’échéance du délai, les référendaires ont annoncé vendredi n’avoir réuni que quelque 13’000 signatures sur les 50’000 nécessaires. Ils ont quand même tenu à déposer leurs paraphes auprès de la Chancellerie fédérale en guise de symbole, a expliqué l’initiateur du référendum Nenad StojanovicLien externe. Un quart des paraphes proviennent du Tessin et un autre quart du canton de Zurich.

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Solution «light»

Il aura fallu presque trois ans pour que le parlement se mette d’accord sur une loi d’application de l’initiative de l’UDC (droite conservatrice). Une loi qui n’a plus grand-chose à voir avec la lettre de l’article 121a. Cette application «light» d’un article constitutionnel qui impose pourtant des quotas et des contingents a fâché l’UDC. Mais le parti n’a pas choisi de l’attaquer par référendum, craignant le piège et préférant se concentrer sur ses prochains combats, soit l’initiative pour la primauté du droit suisse sur le droit international («Contre les juges étrangers», déjà déposée) et celle, toujours attendue, pour la résiliation de la libre-circulation avec l’UE.

Sans l’UDC donc et sans les autres partis – qui ne voulaient pas risquer de faire capoter dans les urnes ce qu’ils ont mis tant de temps à élaborer dans l’hémicycle – Nenad Stojanovic était donc bien seul, malgré le soutien de quelques intellectuels, issus comme lui-même, des rangs du Parti socialiste.

On revotera, mais plus tard

Le dossier n’est pas clos pour autant, puisqu’en novembre 2015 déjà a été déposée l’initiative dite «Sortons de l’impasse» (RASA), qui demande la radiation pure et simple de l’article 121a, comme si le vote du 9 février 2014 n’avait jamais eu lieu. Le gouvernement veut lui opposer un contre-projet, pour lequel il a mis deux variantes en consultation, lesquelles ne semblent avoir convaincu personne. De belles empoignades sont donc encore prévisibles au parlement, avant que le peuple soit obligatoirement consulté au moins une fois encore sur cet objet.

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