Christoph Blocher prescrit l’austérité sur les initiatives populaires
Doit-on y voir une conséquence de la défaite de l’initiative de mise en œuvre dans les urnes ce dimanche? Le stratège en chef de l’UDC Christoph Blocher demande à son parti de mettre un frein aux initiatives populaires. La droite conservatrice a besoin de ses forces pour combattre l’accord-cadre prévu avec l’UE mais aussi pour son initiative visant à faire primer le droit suisse sur le droit international.
Ce contenu a été publié sur
2 minutes
Études d’histoire et de sciences politiques à l’Université de Berne. A travaillé auparavant chez Reuters, au Bund, à la Berner Zeitung et à Radio Förderband. Fortement intéressé par l’exercice de la démocratie directe moderne en Suisse, sous toutes ses formes et à tous les niveaux, les citoyennes et les citoyens figurant toujours au centre de l’attention.
C’est un changement de ton que le vice-président de l’UDC et ancien conseiller fédéral a utilisé ce mardi 1er mars dans une interview accordée au Tages-AnzeigerLien externe. «Nous devons veiller à ne pas lancer une initiative à chaque fois que quelque chose nous déplaît», a-t-il souligné dans les colonnes du quotidien zurichois.
L’initiative populaire est l’instrument de l’opposition, a-t-il relevé. Et comme l’UDC a désormais retrouvé son deuxième siège au Conseil fédéral avec la nomination en décembre dernier du Vaudois Guy Parmelin à la place d’Eveline Widmer-Schlumpf, «nous pouvons maintenant utiliser notre force au niveau du Conseil fédéral et du Parlement», a ajouté le tribun de la droite conservatrice helvétique.
Pour Christoph Blocher, l’initiative visant au rétablissement des frontières et celle qui prévoit l’interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public représentent une épine dans le pied du parti. La première sera lancée prochainement par l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN), une organisation proche de l’UDC, la seconde par le comité d’Egerkingen, composé de membres de la droite conservatrice, qui cible directement le port de la burqa et du niqab.
L’économie suisse devrait-elle respecter les limites planétaires, comme le propose l’initiative pour la responsabilité environnementale, ou cela serait-il nocif pour la prospérité du pays? Et pourquoi?
Votre avis sur l'initiative pour la responsabilité environnementale nous intéresse.
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.
En savoir plus
Plus
Une gifle pour l’UDC qui préserve l’Etat de droit
Ce contenu a été publié sur
Pour la presse suisse, le résultat de dimanche marque clairement une défaite pour l’UDC. Que ce soit en allemand, français ou italien, le mot que l’on rencontre le plus souvent pour qualifier ce résultat est celui de «gifle» pour le premier parti du pays. C’est notamment le cas du «Temps». Le quotidien romand estime que…
Christoph Blocher: «Ils sont tous contre la majorité du peuple»
Ce contenu a été publié sur
Selon l’UDC, la volonté populaire, qui s’était exprimée avec l’acceptation, en 2010, de l’initiative «pour le renvoi des étrangers criminelsLien externe», n’a pas été respectée. Avant même que le parlement n’ait adopté la loi de mise en œuvre, le parti lançait l’initiative dite de «mise en œuvreLien externe», sur laquelle les citoyens suisses se prononcent…
Comment la démocratie directe a pris de l’ampleur au fil des décennies
Ce contenu a été publié sur
Tout comme la neutralité et le fédéralisme, la démocratie directe fait partie de l’identité suisse. Le nombre d’objets soumis au vote a considérablement augmenté depuis les années 1970, comme le montrent ces graphiques qui présentent la totalité des près de 600 votes au niveau national depuis 1848.
Ce contenu a été publié sur
Le président Toni Brunner, les deux vice-présidents Christoph Blocher et Walter Frey et le secrétaire général Martin Baltisser: les annonces de démissions prochaines à la tête de l’Union démocratique du centre se sont succédées ce week-end. Mais cela ne traduit en rien un flottement à la tête d’une formation «super organisée, comme toujours», selon la…
«Un retour à la normale qui permettra de tester l’UDC»
Ce contenu a été publié sur
«Le moindre mal», «le plus petit dénominateur commun», «l’homme du consensus». Les éditorialistes suisses ne se montrent pas particulièrement flatteurs à l’égard du nouveau conseiller fédéral Guy Parmelin. La Liberté le qualifie de «ministre normal», estimant que le nouvel élu au gouvernement suisse pourrait «faire sien le slogan du président français François Hollande.» Le quotidien…
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.