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Le durcissement de la Loi sur les armes est bien parti

Des armes de poing
L'objectif de la nouvelle Directive de l'UE est de réduire les risques de voir des armes automatiques et semi-automatiques passer sur les marchés illégaux et finir entre les mains de criminels et de terroristes. © Keystone / Adrien Perritaz

L’adoption de la Directive européenne sur les armes semble convaincre les Suisses, alors que le suspense reste entier concernant la révision de la fiscalité des entreprises. C’est ce que révèle le premier sondage en vue des votations fédérales du 19 mai.

Les citoyens suisses sont plutôt favorables à un renforcement du contrôle des armes. Si les votations fédérales du 19 mai avaient lieu aujourd’hui, ils accepteraient cet objet à 66%, selon le premier sondage SSR mené par l’Institut gfs.bernLien externe. En revanche, la révision de la fiscalité des entreprises ne convaincrait que 54% des votants.

Contenu externe

La formation de l’opinion est déjà très avancée au sujet de la DirectiveLien externe européenne sur les armes, relève gfs.bern. 75% des sondés affirment vouloir «certainement» voter oui ou non. 50% se disent «absolument pour» alors que seuls 25% sont «résolument contre».

Le sondage

Cette enquête n’a pas de visée pronostique: elle produit un instantané, une mesure unique des intentions de vote à un moment donné. Elle a été réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern sur mandat de la SSR. Le sondage a été effectué par téléphone et en ligne entre le 25 mars et le 4 avril, auprès de 5924 personnes ayant le droit de vote, sélectionnées de manière représentative. La réflexion portant sur les résultats doit inclure une fourchette d’incertitude statistique de ± 2,9 points de pourcentage.

Les citoyens sont fortement divisés en fonction de leurs tendances politiques: seuls les électeurs de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) prévoient de refuser le texte. Les partisans de tous les autres partis prévoient de voter oui à une nette majorité. Les intentions de vote sont aussi marquées en fonction de la confiance accordée au gouvernement: ceux qui se méfient des autorités rejettent clairement cette révision, alors que ceux qui font preuve de confiance disent largement oui.

Les deux arguments qui semblent les plus porteurs pour soutenir cette Directive sur les armes sont: la protection des vies humaines est plus importante que la liberté de porter des armes et cette révision n’aura pas d’impact négatif sur les tireurs. Pour l’instant, aucun des arguments des opposants ne récolte de majorité. Celui qui convainc le plus est que le gouvernement suisse aurait inutilement fléchi en reprenant les dispositions de l’Union européenne.

gfs.bern conclut donc que «la probabilité d’une acceptation de la directive de l’UE sur les armes est très élevée, pour le moment». Les intentions de vote pourraient encore évoluer en fonction de la position des votants non-affiliés à un parti, mais les rapports majoritaires ne devraient pas se renverser.

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Tout reste ouvert pour l’impôt des entreprises

La révisionLien externe de la fiscalité des entreprises et son lien avec le financement de l’assurance-vieillesse laissent les votants plus indécis. La formation de l’opinion est à ce stade moyenne à faible, 47% des sondés expriment une intention ferme: 26% sont «absolument pour» et 21% «résolument contre».

L’affiliation à un parti politique semble jouer un rôle important. Les électeurs du Parti démocrate-chrétien (PDC, centre droit) et du Parti libéral-radical (PLR, droite) sont nettement favorables à ce projet, mais une part non négligeable des votants des autres partis se montrent critiques. Le non l’emporterait de justesse chez les partisans de l’UDC. Une faible majorité des électeurs des Verts et une majorité des Socialistes (PS, gauche) auraient l’intention de voter pour. «Le soutien des électeurs du PS est plus important que lors de la réforme de l’imposition des entreprises III, au même moment de la campagne», souligne gfs.bern. La façon d’appréhender cet objet varie aussi en fonction des générations: les citoyens de plus de 65 ans soutiennent la révision à 62%, alors que les 18-39 ans la soutiennent à seulement 41%.

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Pour l’instant, un seul des arguments favorables au projet paraît convaincre une majorité des sondés: l’amélioration de la sécurité des rentes. Du côté des arguments défavorables, trois d’entre eux semblent susceptibles de recueillir une majorité: le reproche quant au regroupement de deux objets si différents dans un même paquet (fiscalité des entreprises et AVS), la menace de perte de rentrées fiscales et le risque que cette démarche empêche une véritable réforme de l’assurance-vieillesse.

gfs.bern constate que les intentions de vote des citoyens peuvent encore largement évoluer, quelles que soient leurs tendances politiques. «La campagne des prochaines semaines sera décisive», conclut l’institut de recherche.​​​​​​

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