Des activistes mènent plusieurs actions de protestation à Berne
(Keystone-ATS) En marge de l’ouverture de la COP27, des activistes ont mené diverses actions lundi en ville de Berne. Ils ont revendiqué plus de moyens pour la protection du climat et la justice climatique et moins pour les autoroutes et la militarisation des frontières.
L’association actif-trafiC a déposé lundi une pétition pour stopper l’extension des autoroutes en Suisse. Elle demande que les 4,3 milliards prévus à cet effet par le Conseil fédéral soient investis dans la protection du climat.
Une action symbolique de gaspillage de 4,3 milliards de francs a été menée en marge du dépôt des 26’000 signatures. « Des pièces d’or ont été enfouies dans le sol avec des masques du directeur de l’Office fédéral des routes Jürg Röthlisberger et du lobby automobile représenté par Albert Rösti, président d’Auto Suisse », a fait savoir l’association dans un communiqué.
actif-trafiC estime que le développement des autoroutes rend impossible l’objectif climatique de neutralité carbone d’ici 2050. « Les voitures électriques ne sont pas neutres pour le climat sur l’ensemble de leur cycle de vie, poursuit l’association. Pour atteindre les objectifs climatiques, il faut donc un transfert conséquent vers les déplacements à pied et à vélo ainsi que vers les transports publics. »
Installation en barbelés
Le collectif « Break Down Climate Walls » a de son côté mené trois actions de protestation contre les politiques en matière d’asile et de climat menées par la Suisse, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué.
Au petit matin, les activistes ont construit devant l’entrée de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières une installation de fil de fer barbelé, symbolisant la « Forteresse Europe » désireuse de maintenir à l’écart les migrantes et les migrants. Cet office est compétent pour la collaboration de la Suisse avec l’Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex), ont-ils expliqué.
« Au lieu d’aider les pays concernés à faire face aux conséquences de la crise climatique, la Suisse investit quatre fois plus d’argent dans le réarmement des frontières que dans des mesures efficaces de protection du climat », a déploré Annika Lutzke, membre du collectif, citée dans le communiqué. Ces activistes revendiquent la justice climatique et la liberté de mouvement pour tous.
Le collectif a également installé une banderole sur le bâtiment d’une entreprise d’armement. Plus tard, il a déroulé sur la terrasse du Palais fédéral une grande banderole exhortant à « Combattre la crise climatique plutôt que la migration ».