Des centaines d’oeufs fossilisés révèlent les secrets du ptérosaure
(Keystone-ATS) Plusieurs centaines d’oeufs fossilisés de ptérosaure ont été découverts dans un état de conservation exceptionnel en Chine, ont annoncé jeudi des chercheurs chinois et brésiliens. Ils dévoilent des informations inédites sur le mode de vie de ce reptile volant.
Au total, 215 oeufs ont été extraits d’un bloc de roche de trois mètres de long, qui pourrait en contenir près de 300, dans la région d’Hami, dans le nord-ouest de la Chine. Il s’agit de la plus grande collection de fossiles de ce type jamais mise au jour.
« Comme il s’agit de fossiles extrêmement fragiles, nous avons été très surpris d’en retrouver autant au même endroit. Auparavant, nous en avions trouvé moins de dix », a affirmé Alexander Kellner, paléontologue du musée national du Brésil.
Seize d’entre eux présentant des embryons sont visibles en trois dimensions, alors que la plupart des fossiles découverts jusqu’à présent étaient beaucoup moins bien préservés.
Comportement des animaux
« Grâce à cette découverte, c’est la première fois que l’on peut parler du comportement de ces animaux », a ajouté M. Kellner, membre de l’équipe sino-brésilienne dont l’étude a été publiée dans la revue américaine Science.
Apparus il y a environ 225 millions d’années, les ptérosaures sont considérés comme les premiers vertébrés à avoir été en mesure de voler. Ils ont disparu à la fin du crétacé, il y a 65 millions d’années.
Les fossiles découverts en Chine sont d’une espèce nommée Hamipterus tianshanensis. Ces ptérosaures mesuraient environ 1,2 m de haut, avec une envergure qui pouvait aller jusqu’à 3,5 m une fois les ailes déployées. En analysant les embryons fossilisés, les chercheurs ont constaté que les os correspondant aux ailes étaient moins développés que ceux des membres inférieurs.
« Cela montre que quand les ptérosaures naissaient, ils pouvaient marcher, mais pas encore voler. Ils avaient donc besoin de leurs parents. C’est une des grandes découvertes que nous avons faites », souligne M. Kellner.
Le paléontologue brésilien assure que les découvertes « ne font que commencer ». « Grâce au grand nombre d’oeufs que nous avons découverts, nous allons pouvoir combler plus de lacunes sur les différentes étapes embryonnaires de cette espèce », a-t-il conclu.