L’UE ne privera pas les Suisses de leur fusil d’assaut
Les Suisses pourront continuer de garder chez eux leur fusil d’assaut après la fin du service militaire. Le projet de la Commission européenne d’interdire la possession d’armes semi-automatiques n’a pas passé la rampe devant les ministres européens. De toute façon, les soldats et les officiers suisses libérés de leurs obligations militaires sont de moins en moins nombreux à conserver leur arme.
La proposition avait fait des vagues en Suisse: en tant que membre de l’espace Schengen, Berne aurait été obligée de reprendre la nouvelle législation dans son droit. Fausse alerte: «L’Union européenne ne va pas interdire le fusil d’assaut en Suisse», a déclaré jeudi la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
Les ministres européens se penchaient pour la première fois sur les propositions de la Commission. Le projet européen de durcissement du droit sur les armes date de mi-novembre, dans la foulée des attentats de Paris.
«Il faut prendre des mesures lorsqu’il est question de sécurité», a souligné Mme Sommaruga. Mais la Confédération est partisane de solutions pragmatiques, qui respectent la tradition helvétique, a-t-elle ajouté. En 2012, suite à une intervention parlementaire, le gouvernement avait déjà pris des mesuresLien externe contre l’utilisation abusive des armes.
Par ailleurs, les chiffres du ministère de la Défense montrent que les Suisses sont de moins en moins nombreux à choisir de conserver leur arme une fois fini leur service militaire. Les effectifs de l’armée ont certes fondu suite aux réformes successives, mais parallèlement la part des soldats et des officiers qui choisissent de conserver leur arme une fois libérés accuse une baisse encore plus forte.
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