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«Le monde entier s’arrange pour avoir les munitions de Ruag»

Les meilleurs services du monde s'arrangent pour se procurer des munitions fabriquées par Ruag, explique l'expert en sécurité Alexandre Vautravers. Les locaux du groupe d'armement de la Confédération ont été perquisitionnés jeudi matin dans le cadre d'une enquête ouverte pour violation de la loi sur le matériel de guerre.

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«Il n’y a pas de munitions de précision meilleures que celles qui sont fabriquées par Ruag», affirme Alexandre Vautravers. Utilisées par les snipers, les tireurs d’élite ou les groupes des forces spéciales des différentes polices à travers le monde, on les retrouve «à peu près partout, en Russie, aux Etats-Unis et en Suisse», explique l’expert en sécurité dans le 19h30 de la Radio Télévision Suisse (RTS). Ces munitions sont tellement demandées que tous les services du monde s’arrangent pour les avoir, assure-t-il.

Mais la question que se pose l’expert en sécurité au Global Studies Institute à l’Université de Genève est de savoir comment et à quel moment ils se sont procuré ces munitions, «qui sont soumises à toute une série d’autorisations».

Enquête et perquisition 

Une enquête a été ouverte contre l’entreprise d’armement pour violation de la loi sur le matériel de guerre, selon une information de la HandelszeitungLien externe. Ses locaux ont été perquisitionnés jeudi matin. 

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Le Ministrère public de la Confédération (MPC) a confirmé avoir ordonné des perquisitions dans des bureaux du groupe d’armement de la Confédération, rapporte le journal économique. Ruag a informé elle-même le MPC de certaines irrégularités à la suite d’informations rapportées par un lanceur d’alerte. Le groupe a d’ailleurs ordonné une enquête interne et a déposé une plainte pénale.

Contrats avec la Russie

L’enquête révèle des contrats d’armement passés avec la Russie. Elle met en cause un cadre de la division des munitions Ammotec ainsi qu’un responsable russe de la banque privée Julius Bär. Ces derniers auraient conclu des accords pour plusieurs millions de dollars avec la Russie. Ils auraient agi durant des années sans en informer leurs employeurs.

Des pots-de-vin auraient également été versés dans le cadre de ventes de matériel technique et d’armes pour la protection du président russe Vladimir Poutine.

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