Crash d’un avion militaire: le pilote retrouvé mort
Le pilote du PC-7 de l'armée suisse, qui s'est écrasé mardi matin dans les Alpes bernoises, a été retrouvé sans vie, a indiqué l'armée. L’appareil avait décollé de Payerne, dans le canton de Vaud, et devait se rendre au Tessin.
Les forces aériennes ont localisé l’épave du PC-7 mardi vers 16h, dans la région du Schreckhorn, dans les Alpes bernoises. Le pilote a été retrouvé dans la soirée sur le lieu même de l’accident, précise l’armée dans un communiqué. Ses proches ont été informés, et l’équipe de soutien de l’armée est à leurs côtés.
PC-7-Absturz: Pilot ist tot. Flugverbotszone eingerichtet. Armee drückt Angehörigen ihr tiefes Mitgefühl aus. https://t.co/wPjuTChxifLien externe
— VBS – DDPS (@vbs_ddps) 12 septembre 2017Lien externe
La justice militaire est responsable de l’enquête sur les causes de la catastrophe. L’armée recueillera les débris de l’appareil dans les prochains jours et semaines. Elle précise toutefois que l’accès difficile du site et les conditions météo pourraient prolonger cette opération.
Site fermé, survol interdit
Le site sera fermé aux alpinistes jusqu’au 19 septembre, et une interdiction de survol a été décrétée dans un rayon de 5 km au sol et jusqu’à 4000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
L’avion avait décollé mardi matin peu après 8h de Payerne (canton de Vaud) et aurait dû se poser à Locarno (canton du Tessin) peu après 9h. En règle générale, les vols de PC-7 ne sont pas suivis en permanence au radar. Le pilote s’annonce au départ puis à l’arrivée.
Causes inconnues
Les gradés de l’armée n’ont pas donné de précision sur les causes de l’accident, ni sur l’identité du pilote. Ils ont toutefois assuré que celui-ci avait suivi une formation adéquate, était expérimenté et faisait l’objet d’évaluations régulières. Toute nouvelle information sera communiquée sans délai, ont-ils promis.
Il s’agissait d’un vol d’entraînement, comme il y en a des milliers dans cette zone au-dessus des Alpes, a précisé Peter Bruns, chef de l’engagement des Forces aériennes. Et d’assurer que les conditions météo n’étaient pas hors normes pour la région quand le pilote a pris la direction de Locarno. Le plan de vol a d’ailleurs été approuvé par l’armée.
Série noire
L’année dernière, l’armée suisse avait déjà perdu trois appareils. En septembre 2016, un hélicoptère Super Puma s’est écrasé au col du Gothard. Le pilote et le copilote ont perdu la vie dans cet accident. Un mois plus tôt, un avion de chasse F/A-18 est tombé dans la région du Susten, causant la mort du pilote. En juin, un Tiger F5 de la Patrouille suisse s’est écrasé au Pays-Bas, après une collision avec un autre appareil au cours d’un entraînement. Dans ce cas, le pilote avait pu actionner son siège éjectable.
Depuis 2013, pas moins de six accidents liés à l’armée de l’air se sont produits. Interrogé, le commandant des Forces aériennes Aldo Schellenberg a souligné que, selon les investigations réalisées à ce jour, les événements tragiques survenus au cours des dernières années avaient des causes et explications différentes.
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