Holcim dépose plainte contre le Venezuela
Le cimentier suisse a déposé plainte contre le gouvernement Chavez auprès d'un organisme d'arbitrage de la banque mondiale. Caracas aurait en effet manqué à son engagement de dédommager Holcim après la nationalisation de la filiale vénézuélienne du groupe.
Lancée à Washington devant le Centre international pour le règlement de l’investissement (International Center for Settlement of Investiment Disputes, ICSID), l’action se fonde sur l’accord de 1993 sur la protection des investissements conclu entre le Venezuela et la Suisse, a indiqué lundi Holcim.
Pour le non respect du texte par l’Etat vénézuélien, le cimentier helvétique exige un dédommagement représentant la valeur de marché de sa filiale au moment de la nationalisation. Selon des estimations, la somme du dédommagement devait porter sur 550 millions de dollars, soit 615 millions de francs au cours actuel.
L’an passé, le gouvernement Chavez a nationalisé via un décret présidentiel l’entier de l’industrie du ciment. Holcim a alors dû céder, contre indemnité normalement en vertu d’un accord ad hoc signé en août 2008, 85% de sa société locale à l’Etat. Or celui-ci n’a pour l’heure pas respecté ses obligations, rappelle le groupe basé à Jona, dans le canton de St-Gall.
Holcim est présent au Venezuela depuis 1978. Le chiffre d’affaires réalisé là-bas par le groupe helvétique se monte à quelque 200 millions de dollars par an, soit 1% environ des ventes consolidées.
swissinfo et les agences
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