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La discussion sur l’UE a été «parfois tendue»

Un climat de méfiance sur le dossier européen règne au sein du gouvernement suisse. Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis l’a reconnu jeudi, dans un entretien à la Radio Télévision Suisse, 100 jours après son élection au Conseil fédéral. 

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Mercredi, le Conseil fédéral a décidé de se donner dix mois pour négocier un accord cadre institutionnel avec l’Europe. A-t-il fallu voter pour arrêter cette décision? «En général, cela se fait sans vote car nous sommes peu», a répondu Ignazio Cassis au 19h30 de la Radio Télévision Suisse (RTS). 

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Voiture avec les drapeaux de la Suisse et de l Union européenne.

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Un nouveau «Monsieur Europe» pour régler les différends

Ce contenu a été publié sur Le Conseil fédéral a informé ce mercredi sur sa stratégie européenne. Il est cependant resté flou. Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a affirmé qu’il souhaitait faire progresser l’accord cadre institutionnel mais qu’il n’est pas prêt à tout signer. Pour lui, l’accord cadre est un moyen et non un objectif: «si ça marche, ça marche…

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«Mais il y a eu une analyse de fond sur le dossier des relations entre la Suisse et l’Europe qui, parfois, a été tendue. Cela nous a permis de mettre au clair toute une série de malentendus et de méfiances qui persistent dans ce dossier; un dossier qui est en discussion depuis des années sans avoir encore trouvé une issue favorable», précise le conseiller fédéral. 

Interrogé pour savoir si cet accord signifierait un rapprochement avec l’UE, le Tessinois a voulu mettre les choses au point: «C’est un accord d’accès au marché européen. C’est un rapprochement sur le plan économique, mais nous ne voulons pas que ça se traduise par un rapprochement sur le plan politique.» 

Expliciter cet accord cadre 

Egalement invité dans l’émission Forum, le nouveau chef des Affaires étrangères a relevé qu’«il y a une forte incompréhension de ce qu’on est en train de faire. Je dis souvent que c’est comme la Bible: tout le monde parle de cet accord cadre institutionnel, mais personne ne sait ce qu’il y a écrit dedans». 

Ignazio Cassis n’a pas minimisé l’ampleur de la tâche. «C’est un défi très difficile. C’est toujours plus facile de détruire que de construire. Mais je crois qu’il faut aussi avoir l’honnêteté de dire que construire ne se fait pas à sens unique.»

Le ministre des Affaires étrangères a fêté ses 100 jours au gouvernement dans son canton du Tessin. A Lugano, il a présenté sa vision des relations avec l’Europe et de l’accord cadre.

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