Corruption: la Suisse bien notée, mais peut mieux faire
La Suisse fait partie des six pays les moins corrompus au monde, d’après l’Indice de perception de la corruption 2018 publié par Transparency International. Mais elle présente de «graves lacunes» dans certains domaines, relève l’organisation.
Le secteur public suisse reste passablement épargné par la corruption. Le pays pointe toujours au 3e rang de l’Indice de perception de la corruption 2018Lien externe, publié par Transparency International. Le Danemark est en tête, suivi de la Nouvelle-Zélande. Quatre États se partagent la 3e place: la Suisse, la Suède, la Finlande et Singapour. La Somalie, la Syrie, le Sud Soudan et le Yémen ferment la marche.
Ce classement indique le niveau de corruption du secteur public dans 180 pays, en se basant sur des évaluations d’experts issus essentiellement des milieux scientifiques et économiques. Il ne tient pas compte de la perception de la population, ni de la corruption présente dans le secteur privé ou dans d’autres domaines. Et c’est justement là que la Suisse présente de «graves lacunes», relève le directeur de Transparency International Suisse, Martin Hilti, dans le communiqué de presseLien externe accompagnant le classement 2018. Il pointe notamment du doigt des carences dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la protection des lanceurs d’alerte.
Transparency International regrette que même les pays les mieux classés soient loin de posséder un secteur public exempt de corruption. «Sur certains aspects, la Suisse se situe en effet à plus de 20% des notes maximales», indique l’organisation, qui précise que le classement 2018 ne tient pas compte de l’actualité des douze derniers mois et ne mentionne donc pas encore les voyages controversés de certains magistrats ou la levée d’immunité de responsables politiques pour soupçons de corruption.
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