De nombreux migrants à la recherche de parrainages
Dans le canton de Vaud, le projet Action-Parrainages permet à 650 migrants d'être encadrés par une famille pour favoriser leur intégration. Mais aujourd'hui, le projet s'essouffle. Une centaine de personnes sont sur liste d'attente.
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swissinfo.ch/kr avec la RTS (Téléjournal du 28.12.2017)
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Cours de langue, moments de loisirs, ou autre: le parrainage a pour objectif de créer des liens de proximité entre familles vaudoises et requérants, afin de favoriser l’intégration de ceux-ci.
«Ce qui m’a choqué en devenant marraine, c’est d’entendre ‘c’est la première fois que je parle avec un vrai Suisse», raconte dans le 19h30 de la Radio Télévision Suisse (RTS) Valérie Hanbali. «C’est fou, parce qu’ils habitent dans nos villages, mais ils n’ont jamais eu de liens avec des Suisses!»
Un projet lancé en 2015
L’action a été lancée lors de la vague migratoire de 2015. Le nombre de parrains est alors passé de 50 à 350 deux ans plus tard. Mais désormais, le mouvement s’essouffle: à ce jour, 650 migrants et demandeurs d’asile profitent d’un parrainage, alors qu’une centaine se trouvent sur liste d’attente, dont un tiers de mineurs.
Car être parrain n’est pas une tâche si simple. «Une première difficulté, c’est la barrière de la langue, ce sont des gens qui ne parlent généralement pas le français», explique Pascal Bregnard, coordinateur cantonal d’Action-Parrainages. «Ce sont aussi parfois des gens traumatisés. Il faut pouvoir accompagner cette fragilité.»
Mais dans 90% des cas, ces parrainages se passent bien, précisent les coordinateurs. Et permettent de tisser des liens avec succès. Pour continuer sur cette voie et faire face à la demande, les initiateurs du projet espèrent convaincre une soixantaine de nouveaux parrains en 2018.
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