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L’écho autour du Forum de Davos faiblit

Lundi matin, seuls quelques journaux évoquent le WEF à la une. swissinfo.ch

Au lendemain de sa clôture, le Forum économique mondial de Davos (WEF) n'occupe que peu de place dans la presse suisse...

Les rares commentaires qui y sont consacrés s’interrogent presque tous sur sa signification et soulignent le manque de contenu.

«Mais qu’est-ce qui fait courir les gens au Forum économique mondial?», se demande ainsi 24 Heures.

«Le sexe et la Chine», répond Le Temps, qui souligne que sur les 240 débats qui se sont tenus à Davos, la table ronde qui a le mieux marché avait pour thème le sexe et les affaires.

Un séminaire qui a été tant plébiscité qu’il a été le seul à être reprogrammé. «C’est dire si cette édition 2006, désertée par les grands dirigeants politiques à quelques rares exceptions, a mis l’accent sur les seuls soucis des hommes d’affaires», ironise le quotidien romand.

A part ça? Il a aussi été question de la Chine et de l’Inde, certes, mais «de lapalissades en poncifs», le WEF n’a fait que constater l’avènement de ces deux pays sur la scène économique, sans en évoquer les conséquences économiques. «Curieuse myopie», commente Le Temps.

Evénement surévalué?

Un rendez-vous «prétentieux, mais excitant», résume pour sa part le Tages Anzeiger qui se demande si le Forum économique n’est pas en train de perdre tout contenu.

Lorsque des stars comme les chanteurs Bono et Peter Gabriel, les acteurs Angelina Jolie et Michael Douglas tirent la couverture à eux, il ne reste plus beaucoup de place pour le WEF en lui-même, estime le quotidien zurichois.

Quant aux informations qui sortent du grand rendez-vous, «leur contenu ne peut que difficilement justifier une telle couverture médiatique, surenchérit 24 Heures. Raison, peut-être, pour laquelle le WEF a trouvé la parade avec les people?»

D’ailleurs, le Wall Street Journal, lui, n’a envoyé qu’un seul journaliste dans les Grisons: son chroniqueur de mode, rapporte le correspondant du Temps à New York.

Surévalué, mais utile

Bien sûr, l’événement est largement surévalué, reconnaît la Neue Luzerner Zeitung, qui note toutefois que le rendez-vous reste nécessaire. Ne serait-ce que pour prendre des décisions et trouver des solutions en marge des débats.

A ce titre, les journaux évoquent le renforcement des liens économiques entre la Suisse et les Etats-Unis. Renonçant pour l’instant à un accord de libre-échange, les deux pays ont lancé ce week-end un forum de coopération en matière commerciale et d’investissements.

Un résultat concret qui fait dire au Tages Anzeiger que «ce serait une erreur de sous-évaluer la signification du WEF».

swissinfo, Alexandra Richard

Le World Economic Forum a été fondé par Klaus Schwab sous l’appellation de Management Symposium à Davos en 1971.

En 2002, sa réunion annuelle s’est exceptionnellement déplacée à New York, après les attentats contre le World Trade Center quatre mois plus tôt.

Les velléités montrées un temps par le WEF de quitter Davos et les pressions dans ce sens de certains milieux en Suisse ont perdu de leur actualité.

Cette édition 2006 a réuni quelque 2400 leaders, dont 735 patrons et présidents de multinationales, une quinzaine de chefs d’Etat ou de gouvernement et quelques stars.

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