L’aventure de l’entreprise Stewi ne s’étendra pas plus loin
L'entreprise Stewi, qui a donné son nom aux séchoirs-parapluie sur lesquels plusieurs générations d'Helvètes ont étendu leurs habits, va devoir déposer le bilan. Avec cette faillite, c'est l'histoire d'un monument de nos jardins qui prend fin.
Le Stewi était en quelque sorte aux jardins suisses ce que la tour Eiffel est à Paris. Solide, moderne, il symbolisait à lui seul la Suisse du XXe siècle. Il a aussi une valeur sentimentale: un Stewi est un meuble à part entière qui se transmet de génération en génération.
«J’ai souvenir de ma maman qui suspendait son linge dehors les jours d’été. Le souvenir aussi qu’il fallait vite le ranger quand l’orage arrivait, et tout le monde se précipitait autour du Stewi pour tout enlever», s’est remémorée lundi soir dans le 19h30 Alyssia Eicher, une habitante de Moutier.
Une œuvre d’art
D’abord conçu en bois dans les années 40, le Stewi devient ensuite composé d’aluminium. Il côtoiera même l’Atomium à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958.
Par la suite, l’entreprise Stewi s’impose au point de devenir un mot générique. L’objet sera même utilisé comme oeuvre d’art.
Sa production s’arrêtera fin septembre, faute de repreneur. Un dernier espoir subsiste toutefois: des acquéreurs pourraient reprendre le concept du séchoir-parapluie et éviter que le Stewi ne se referme à jamais.

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