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L’Hôtel Stoos a trouvé sa place au soleil

Autrefois casino, l'hôtel Stoss a beaucoup évolué au fil des décennies. www.hotel-stoos.ch

Force du franc, crise économique ou mauvaise météo: les milieux hôteliers suisses se plaignent beaucoup. Mais certains hôtels se battent. C’est le cas de l’Hôtel Stoos, au-dessus du Lac des Quatre-Cantons, qui est même en train de s’agrandir.

Le soleil se couche entre le Pilate et le Rigi et jette ses derniers rayons sur la terrasse de l’hôtel. Par temps clair, on y contemple la moitié du plateau et, parfois, le regard porte même jusqu’à la Forêt-Noire. En contrebas, on aperçoit, du côté uranais du Lac des Quatre-Cantons, la prairie du Rütli, le berceau de la Suisse.

Les personnes qui gèrent un hôtel dans un endroit si spécial ne doivent sûrement pas se préoccuper de rechercher des clients, pourrait-on penser. «Ce n’est pas si simple», rétorque René Koch, directeur et propriétaire de l’Hôtel Stoos, qui se trouve dans le village de montagne éponyme, au-dessus de Lac des Quatre-Cantons. «Nous devons nous faire connaître. Une belle vue est plus difficile à ‘vendre’ que l’on croit.»

De nombreux invités ont découvert la beauté de la région lors d’excursions d’un jour, avant de se décider pour des vacances à l’hôtel. La famille propriétaire de l’hôtel possède aussi le restaurant sur le sommet du Fronalpstock ainsi qu’un restaurant sur les pistes de ski. Ainsi, passer du temps à Stoos revient à utiliser les services de la famille Koch, qui occupe au total une cinquantaine de collaborateurs.

Surtout des hôtes suisses

A l’hôtel, quatre hôtes sur cinq sont suisses. Les autres sont en majorité allemands et néerlandais. Bien que le village ne soit qu’à un jet de pierre de Lucerne, la «Mecque» des touristes asiatiques en Suisse, on en voit peu sur le sommet. «Nous savons pourtant que nous offrons l’image idéale de la montagne que de nombreux Indiens recherchent.»

Le soleil se couche entre le Pilate et le Rigi et jette ses derniers rayons sur la terrasse de l’hôtel. Par temps clair, on y contemple la moitié du plateau et, parfois, le regard porte même jusqu’à la Forêt-Noire. En contrebas, on aperçoit, du côté uranais du Lac des Quatre-Cantons, la prairie du Rütli, le berceau de la Suisse.

Les personnes qui gèrent un hôtel dans un endroit si spécial ne doivent sûrement pas se préoccuper de rechercher des clients, pourrait-on penser. «Ce n’est pas si simple», rétorque René Koch, directeur et propriétaire de l’Hôtel Stoos, qui se trouve dans le village de montagne éponyme, au-dessus de Lac des Quatre-Cantons. «Nous devons nous faire connaître. Une belle vue est plus difficile à ‘vendre’ que l’on croit.»

De nombreux invités ont découvert la beauté de la région lors d’excursions d’un jour, avant de se décider pour des vacances à l’hôtel. La famille propriétaire de l’hôtel possède aussi le restaurant sur le sommet du Fronalpstock ainsi qu’un restaurant sur les pistes de ski. Ainsi, passer du temps à Stoos revient à utiliser les services de la famille Koch, qui occupe au total une cinquantaine de collaborateurs.

A l’hôtel, quatre hôtes sur cinq sont suisses. Les autres sont en majorité allemands et néerlandais. Bien que le village ne soit qu’à un jet de pierre de Lucerne, la «Mecque» des touristes asiatiques en Suisse, on en voit peu sur le sommet. «Nous savons pourtant que nous offrons l’image idéale de la montagne que de nombreux Indiens recherchent.»

Très bonne année 2011

Mais René Koch ne s’en fait pas des cheveux gris pour autant. Son public-cible aime la proximité. «Nous nous sommes spécialisés dans l’organisation de séminaires et dans les cures de bien-être». Or, les touristes se déplaçant pour de tels soins aiment les randonnées dans les paysages de la région ou les sports d’hiver. Quant aux participants de séminaires, ils apprécient la vue et le calme. En 2011, l’Hôtel Stoos a connu une bonne fréquentation, malgré la force du franc et la crise de l’euro.

«2011 n’a pas été une année record, mais figure parmi nos meilleures années», se réjouit René Koch. Les entreprises «montant» à Stoos pour leurs réunions se recrutent autant dans les branches financières, pharmaceutiques que les domaines de la construction et des services. Des organisations publiques font également partie des clients de l’hôtel.

La famille Koch n’a donc aucune raison de stopper les travaux d’agrandissement lancés en 2006 avec la construction de l’infrastructure pour les cures de bien-être. Depuis 2008, les salles de séminaires et 20 à 25 chambres sont rénovées chaque année. L’année dernière, le lobby a été modernisé, la réception agrandie et un fumoir construit.

L’hôtel est arrivé à la limite de ses capacités. En juillet, une nouvelle salle de séminaire sera construite. Le restaurant sera également agrandi. «Pour garantir la qualité que nous visons, nous devons investir», insiste René Koch. Les banques ont accordé les crédits nécessaires sans faire de difficulté, «mais seulement étant donné nos performances, car nous avons toujours atteint nos objectifs, jusqu’ici.»

Le funiculaire le plus incliné du monde

L’hôtelier peut aussi compter sur le soutien d’autres acteurs de l’industrie touristique de la région: les «transports Stoos». La construction d’un nouveau funiculaire, dont l’inclinaison sera la plus grande du monde, démarrera en automne. Quarante millions de francs seront nécessaires. L’actuel funiculaire assure la livraison des biens au village et à ses 152 âmes, mais emporte aussi les touristes sur les chemins pédestres et les pistes de ski.

La majorité des hôtes de l’hôtel utilisent toutefois le téléphérique reliant Morschach (au bord du lac) à Stoos, dont l’arrivée est située à quelques mètres de l’entrée. L’infrastructure appartient également à la famille Koch.

Si un passager manque la dernière course, il est possible, exceptionnellement, de relancer les moteurs. Des exceptions qui surviennent, en fait, presque chaque semaine… «Un petit supplément, le plus souvent à la charge de l’hôtel, est exigé», explique le propriétaire.

Incendie et renouveau

La famille Koch s’appuie sur une longue tradition. La première auberge du lieu a été construite au 19e siècle. Les «cures au lait de chèvre» ont ensuite donné leur réputation à la région, les rangs de la clientèle internationale ne cessant de grossir, jusqu’à la construction d’un hôtel de cure de 200 lits, avec salle de danse, salle de musique, lieux de détente et bowling.

En mars 1975, la bâtisse est détruite par les flammes. C’est le père de René Koch qui décide, deux ans plus tard, de reconstruire, au même endroit. Les skieurs étant de plus en plus nombreux, il se décide pour un hôtel répondant aux besoins des sportifs. René Koch a succédé à son père en 2000 et a lancé les activités de bien-être et les salles de conférences en 2006.

Sur les 4,5 millions de personnes actives que compte la Suisse, trois quarts sont employés dans le secteur des services. L’hôtellerie-restauration en emploie 250’000, soit 5,6% de tous les actifs, ou 7,6% des personnes actives dans le domaine des services.

L’hôtellerie-restauration emploie 56,3% de femmes, une proportion plus élevée que dans les autres branches.

La part d’étrangers (42,1%) est également plus forte. Elle est en moyenne de 25%.

Selon la

Convention collective de travail

, les employés non formés gagnent au minimum 3400 francs par mois et 4800 francs s’ils ont un diplôme professionnel. Les enquêtes sur les «best practices» salariales montrent qu’un vice-directeur gagne environ 7450 francs par mois, un chef-cuisine 7300 francs, un maître d’hôtel 5900 francs et un chef de réception 5484 francs.

Stoos est un village sans trafic automobile. Situé à 1300 mètres d’altitude en Suisse centrale, il est entouré d’un vaste réseau de sentiers pédestres, de pistes de ski et de pistes de ski de fond.

Le village compte environ 150 habitants et 2200 lits d’hôtel.

On y monte par téléphérique au départ de Morschach (SZ), au bord du Lac des Quatre-Cantons. Sur la même rive, un funiculaire part également de Schlattli pour rejoindre Stoos. Il sera remplacé par une nouvelle infrastructure budgétée à 40 millions de francs.

(Traduction de l’allemand: Ariane Gigon)

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