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L’industrie suisse veut investir en Algérie

La modernisation des chemins de fer algériens représente une opportunité pour les industries helvétiques. Keystone Archive

En Algérie, le ministre suisse de l'économie Joseph Deiss a préparé le terrain aux entreprises helvétiques qui souhaitent investir sur ce marché renaissant.

Ces prochaines années, l’Algérie compte investir quelque 66 milliards de francs dans ses infrastructures, dont une grande partie pour les chemins de fer.

«L’Algérie a vécu une phase de transition terrible due au terrorisme et à l’insécurité», a souligné le ministre de l’économie à l’issue de sa visite officielle de deux jours à Alger.

Joseph Deiss observe que le climat s’est nettement amélioré depuis l’époque où des gardes-frontières helvétiques devaient protéger l’ambassade de Suisse. Aujourd’hui, l’Algérie se relève et l’industrie helvétique compte bien participer à la reconstruction des infrastructures.

Réforme des infrastructures

L’Algérie compte investir quelque 66 milliards de francs dans ses infrastructures ces prochaines années. Et elle entend consacrer une grande partie de ce montant aux chemins de fer. «C’est un domaine dans lequel la Suisse peut apporter son expérience», observe Joseph Deiss.

Le ministre de l’économie a participé dans ce contexte à l’ouverture de la «Journée ferroviaire algéro-suisse» organisée par Swissrail. L’occasion pour les représentants de l’industrie suisse des transports de prendre des contacts utiles.

Libéralisation de l’économie

Joseph Deiss a également rencontré le ministre algérien des participations et de la promotion des investissements, Abdelhamid Temmar.

«Nous voulons récupérer notre place économique», a affirmé celui-ci, ajoutant que dans ce but il fallait réformer le système algérien, resté «très soviétique» jusqu’à l’arrivée au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika en 1999.

Actuellement, quelque 1300 firmes algériennes sont encore en mains de l’Etat. Et le pays est toujours en proie à des violences locales. Sans compter le fonctionnement laborieux de la justice et la corruption.

«Tant que l’économie va mal, la sécurité est fragile», estime Joseph Deiss, qui plaide pour une progression parallèle sur ces deux plans.

Accord de libre-échange

Dans cette optique, le conseiller fédéral a réaffirmé l’importance d’un accord de libre-échange avec l’AELE au ministre algérien du commerce, El Hachemi Djaâboub.

Ce dernier s’est dit prêt à négocier l’accord, tout en précisant que la demande d’adhésion d’Alger à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) était prioritaire.

L’Association européenne de libre-échange (AELE/Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein) vise la conclusion de l’accord avec l’Algérie en 2006. Des rencontres exploratoires ont déjà eu lieu début novembre.

swissinfo et les agences

– En 2004, les exportations suisses vers l’Algérie ont augmenté de 37% par rapport à l’année précédente à 190 millions de francs.

– L’industrie helvétique exporte principalement des machines, des produits chimiques et pharmaceutiques vers l’Algérie.

– En 2004, les importations d’Algérie ont augmenté de 31% pour atteindre 168 millions de francs.

– Cette augmentation provient en grande partie de la hausse du cours du pétrole.

– La Suisse importe presque exclusivement du pétrole brut, du gaz naturel et des produits pétroliers d’Algérie.

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