Le meilleur résultat jamais réalisé par l’UBS
En 2004, le numéro un de la place financière suisse a réalisé un nouveau bénéfice net record de plus de 8 milliards de francs.
Le résultat de l’UBS dépasse les prévisions des analystes financiers. Il est en hausse de plus de 29% par rapport à celui de l’année précédente.
En 2004, l’UBS a dégagé un bénéfice net de 8,089 milliards de francs. Pour le seul quatrième trimestre, la banque a enregistré un résultat de 2,021 milliards. Là aussi, il s’agit d’un chiffre record.
«Il s’agit du meilleur résultat annuel jamais enregistré par UBS. Il traduit notre stratégie axée sur la croissance», affirme le patron de l’UBS, Peter Wuffli. Le précédent record (7,79 milliards de francs de bénéfice) datait de 2000.
Le résultat sur l’exercice est légèrement au-dessus des attentes du marché, tandis que celui du dernier trimestre dépasse largement les espérances des analystes. Toutes les catégories ont enregistré des hausses de revenus, précise UBS dans un communiqué.
Pas d’euphorie
Le numéro un bancaire suisse a recommencé à accroître ses effectifs l’an dernier, après les avoir diminués de 4,5% en 2003. Le nombre de collaborateurs s’est enrobé de 1495 personnes à 67’424, en raison de «l’expansion de l’établissement dans les activités de gestion de fortune et d’opérations sur titres».
Côté perspectives, l’UBS se montre prudente, mais optimiste, pour l’exercice en cours. «Un résultat record est toujours difficile à battre», selon le communiqué. Pour l’heure, les affaires se présentent néanmoins «plutôt positivement», a dit Clive Standish, directeur financier de la banque, lors d’une conférence téléphonique.
Il a néanmoins insisté sur le fait qu’il n’a «pas de boule de cristal» et que les activités de banque d’affaires et de négoce sont tributaires des aléas des marchés financiers.
Bonnes perspectives pour les actionnaires
Dans leur lettre aux actionnaires, le président de l’UBS Marcel Ospel et le patron Peter Wuffli disent «s’attendre à ce que 2005 soit la prochaine étape enthousiasmante d’un voyage qui devrait être très rémunérateur pour nos investisseurs à long terme».
Dans le détail, l’UBS a accru son résultat avant impôts de 32% à 3,44 milliards de francs dans le Wealth Management (gestion de fortune), Etats-Unis non compris. Pour le seul Wealth Management USA, le profit avant impôt a été de 179 millions de francs, contre une perte de 5 millions en 2003.
Ce bénéfice a en revanche reculé de 5% à 2,05 milliards dans l’unité clientèle privée et entreprises. Les affaires ont été beaucoup plus profitables dans le Global Asset Management (gestion institutionnelle notamment), où le résultat avant impôts s’est envolé de 64% à 544 millions. La progression a été de 18% à 4,54 milliards de francs dans la banque d’investissements.
A noter que le résultat net global de l’UBS comprend le bénéfice entièrement consolidé du holding industriel Motor-Columbus. Il a contribué pour 45 millions de francs au total.
Une vague de rachats
Dans son communiqué, l’UBS rappelle avoir procédé l’an dernier à plusieurs acquisitions, comme Charles Schwab Soundview Capital Markets ou des sociétés de gestion de fortune, qui ont amené 40 milliards d’actifs. L’établissement a consacré près d’un milliard de francs à ces achats.
«Sur le plan des acquisitions, 2005 ne sera pas forcément comparable à 2004», a dit M. Standish. L’établissement «procède à des reprises stratégiques, dans ses métiers de base». Il est ainsi intéressé à se renforcer dans le secteur des «hedge funds» tout comme il vise de «petites acquisitions» dans le Wealth Management.
Il n’y a en revanche «pas de rachat majeur au programme», selon M. Standish. La banque va par conséquent continuer à rétribuer ses actionnaires en lançant un nouveau programme de rachat de titres, pouvant aller jusqu’à 5 milliards de francs. Il s’étendra du 5 mars prochain au 7 mars 2006.
Le programme en cours portant sur 3,5 milliards de francs se termine le 5 mars. Les actionnaires se verront en outre proposer un dividende de 3 francs par titre, soit une hausse de 15% par rapport à l’an dernier. L’assemblée générale de l’UBS est agendée au 21 avril.
swissinfo et les agences
Bénéfice net de 8,089 milliards pour 2004
En hausse de 29,6% par rapport à 2003
Pour le seul 4ème trimestre 2004, bénéfice de 2,021 milliards, là aussi record
Le précédent record annuel datait de 2000 avec un résultat de 7,79 milliards
– L’actuelle UBS est née en 1998 de la fusion de l’UBS (Union de banques suisses) et de la SBS (Société de banques suisses).
– UBS est la plus grande banque suisse devant Credit Suisse Goup.
– Elle est présente sur toutes les grandes places financières de la planète et possède des succursales dans 50 pays.
– Elle emploie 67’424 personnes dont 40% en Suisse, 39% sur le continent américain, 15% en Europe et 6% en Asie/Pacifique.
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