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Les entreprises se remettent à investir

La mécanique de précision et l'électronique font partie des secteurs où les investissements redémarrent. Keystone

Encouragées par l'embellie conjoncturelle et l'amélioration de leur rentabilité, les entreprises suisses sont prêtes à davantage investir cette année.

C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle sur les investissements menée par le KOF, le Centre de recherches conjoncturelles de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

Dopées par la reprise, les entreprises qui comptent augmenter leurs investissements cette année sont plus nombreuses que celles qui envisagent des coupes en la matière. Et le renforcement de cette propension à investir se présente dans les trois secteurs, à savoir l’industrie, les services et la construction.

Dans les services, dont les investissements représentent 60% du total, 49% des sociétés interrogées ont augmenté le budget à cet effet, alors que 20,7% ont fait l’inverse.

L’exception CFF

Mais attention, avertit Daniel Lampart, collaborateur scientifique du KOF: ce résultat ne comprend pas la branche des transports.

En effet, le poids des CFF y est tellement important que si l’on intégrait les transports aux services, cela tirerait l’ensemble du secteur des services vers le bas. Car la compagnie nationale de chemins de fer fait partie des entreprises dont les prévisions d’investissements sont à la baisse.

Biens d’équipement d’abord

Dans l’industrie, 47,5% des entreprises prévoient d’investir davantage cette année, tandis que 19,5% tablent sur des restrictions. La chimie, l’électrotechnique et le domaine des instruments de précision sont les plus enclins à investir.

En revanche, les aspirations de l’industrie des machines s’avèrent plutôt faibles, les projets de délocalisations affectant probablement les investissements en Suisse.

Pour la première fois depuis 2000, les entreprises de construction qui veulent augmenter leurs investissements sont plus nombreuses (24,6%) que celles qui prévoient de les diminuer. Mais il ne s’agit là que de dépenses pour des biens d’équipements.

Le phénomène est d’ailleurs général: dans l’industrie aussi, on prévoit surtout d’acquérir des biens d’équipements. Le redémarrage des investissements dans les bâtiments est plus lent.

Retour de l’expansion

Au cours des deux dernières années, les dépenses d’investissements ont principalement été consenties à des fins de rationalisation et de renouvellement. Mais pour 2005, Daniel Lampart note le retour des objectifs d’expansion.

Ceux-ci sont toutefois freinés par une demande intérieure qui reste insuffisante. Ainsi, l’argent est investi le plus souvent à l’étranger, non seulement pour les sociétés industrielles, mais aussi celles actives dans les services financiers et les télécommunications.

swissinfo et les agences

– Le KOF est le plus important des instituts suisses qui s’occupe d’étudier l’évolution de la conjoncture et d’émettre des prévisions dans ce domaine.

– Le seco (Secrétariat d’Etat à l’économie) et le BAK (Institut des recherches conjoncturelles de Bâle) produisent également ce genre d’étude.

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