Les CFF supprimeront 1400 emplois d’ici 2020
Les CFF annoncent une sévère cure d'amaigrissement, en supprimant 1400 emplois d'ici 2020. Cette mesure a été annoncée jeudi, dans le cadre du programme RailFit 20/30. Elle permettra d'économiser 1,2 milliard de francs. Le syndicat du personnel des transports dénonce un «véritable programme de démantèlement».
«On ne peut pas indéfiniment annoncer des hausses du prix du billet de train», a déclaré Andreas Meyer pour justifier son programme d’économies. Les 1400 postes à supprimer représentent environ 4% des 33’000 employés des CFF.
Deux secteurs visés
Les suppressions d’emplois se feront avant tout dans l’administration. L’exploitation des trains est aussi visée. Plus de la moitié des suppressions de postes interviendront dans ces deux secteurs.
Le patron des CFF va essayer d’intégrer ces suppressions dans le roulement naturel de l’entreprise, en visant 500 postes par an. Près de 1300 employés des CFF vont ainsi prendre leur retraite entre 2017 et 2020, en grande partie dans les catégories professionnelles concernées.
Rares licenciements
«Il pourrait y avoir des licenciements, mais cela ne devrait concerner que quelques cas», selon les CFF. Et des employés pourraient voir leurs postes délocalisés ailleurs en Suisse. Près de 95% du personnel est protégé par une convention collective de travail (CCT) jusqu’en 2018, date à laquelle elle sera renégociée.
Les CFF disent prendre des mesures pour anticiper la concurrence qui va notamment venir des bus low cost. L’analyse de Gaspard Kühn à la RTS.
D’autres mesures pourront encore être annoncées prochainement. Les CFF comptent faire baisser leurs coûts de 550 millions de francs par an jusqu’en 2020, puis de 1,75 milliard de francs par an jusqu’en 2030.
Le syndicat monte au front
Le syndicat du personnel des transports (SEV) juge «inacceptable» le programme Railfit 20/30 des CFF. Il qualifie de «véritable programme de démantèlement» le paquet de mesures, ficelé par le cabinet de conseils McKinsey.
Le SEV exige des options stratégiques alternatives, afin que les CFF se focalisent sur leurs objectifs, en tant que service public, plutôt que sur des mesures d’économies «irréfléchies». Le programme de démantèlement devrait toucher tous les niveaux de l’entreprise, estime-t-il.
Cependant, rien de concret n’est formulé sur la contribution des 100 top-cadres. Le SEV demande que des réductions de postes interviennent aussi au sommet de la hiérarchie dans la même proportion, ainsi que des diminutions de prestations.
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