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Malgré sa condamnation, Pierre Maudet reste soutenu par les électeurs genevois

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Pierre Maudet s'exprime après le premier tour de l'élection complémentaire au gouvernement genevois, le 7 mars. Keystone / Martial Trezzini

Fin février, Pierre Maudet a été reconnu coupable d’acceptation d’un avantage. Une condamnation qui n’a pas empêché le politicien genevois d’arriver deuxième ce dimanche à l’élection complémentaire au gouvernement cantonal, où il était candidat à sa propre réélection.

Pierre Maudet crée la surprise à Genève: le politicien termine deuxième du premier tour de l’élection complémentaire au gouvernement cantonal, malgré sa condamnation par la justice fin février pour corruption.

Pierre Maudet a été reconnu coupable d’acceptation d’un avantage par le Tribunal de police de Genève, car il a voyagé en famille aux Émirats arabes unis aux frais de la famille royale d’Abu Dhabi. Une condamnation qui n’a pas refroidi près de 22% des électeurs.

Empêtré dans plusieurs scandales liés au financement de ses campagnes, à des soupçons de corruption et à la gestion de son département, Pierre Maudet a finalement démissionné du gouvernement cantonal. Mais il était candidat à sa propre réélection.

Lors de ce premier tour, c’est l’écologiste Fabienne Fischer qui finit en tête avec 36’237 voix, ce qui correspond à un peu moins de 30% des suffrages. À la deuxième place avec 28’029 voix, Pierre Maudet récolte les fruits d’une campagne énergique axée principalement sur les entrepreneurs touchés par la crise sanitaire. Il devance largement Cyril Aellen, le candidat de son ancien parti, le PLR (droite libérale), qui ne recueille que 19’275 voix.

Un deuxième tour est prévu pour désigner la nouvelle ou le nouveau membre de l’exécutif genevois.
 

des gens qui font la file
La pandémie a poussé de nombreuses personnes dans la précarité. À Genève, les files qui se sont formées chaque semaine devant les lieux de distribution d’aide alimentaire ont choqué tout le pays et révélé la fragilité de toute une frange de la population, notamment les travailleuses et les travailleurs sans papiers. Keystone / Martial Trezzini

Soutien aux personnes précarisées par la pandémie

Les travailleurs précarisés par la pandémie de Covid-19 seront indemnisés pour leur perte de revenus du printemps. Les Genevois ont accepté dimanche par 68% la loi cantonale prévoyant ce soutien financier. Le texte était attaqué par référendum par les partis de droite conservateurs et anti-frontaliers, qui estimaient que cette disposition favoriserait les travailleurs illégaux et donc le travail au noir.

La loi prévoit une indemnisation unique de 80% de la perte de revenu, mais de maximum 4000 francs par mois, pour la période du 17 mars au 16 mai 2020. L’aide est destinée à ceux qui n’ont reçu aucune autre indemnité, tels que les intermittents du spectacle, les travailleurs sur appel ou encore les employées domestiques.
 

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© Keystone / Ennio Leanza

Les Zurichois veulent connaître la nationalité des délinquants

Les polices du canton de Zurich devront désormais indiquer la nationalité des délinquants et de leurs victimes dans leurs communiqués de presse. Les citoyennes et les citoyens ont approuvé dimanche à 55% un contre-projet du parlement qui introduit ces exigences au niveau cantonal.

L’initiative du parti conservateur UDC qui demandait que la police précise également l’origine des Suisses naturalisés, a en revanche été rejetée à 56%.

La police municipale de Zurich était, indirectement, à l’origine de l’initiative de l’UDC. Depuis trois ans, elle ne précisait plus la nationalité des délinquants dans ses communiqués. Elle ne la révélait que sur demande.

Ce changement de paradigme, décidé par l’exécutif rose-vert de la ville, a suscité un tollé dans les rangs de l’UDC. Le parti accusait la ville de vouloir camoufler ainsi la criminalité des étrangers. Suite au scrutin de dimanche, la police municipale va donc devoir faire marche arrière.

La majorité des corps de police de Suisse ont l’habitude d’informer de la nationalité des délinquants et de leurs victimes. La Conférence des commandants des polices cantonales recommande ce principe. Rares sont les forces de l’ordre qui s’en écartent, telle la police cantonale neuchâteloise, qui ne révèle ces données qu’en cas d’intérêt prépondérant pour la compréhension du contexte ou de l’affaire.
 

une personne dans la rue avec des sacs
Keystone / Peter Klaunzer

Pas d’ouvertures supplémentaires le dimanche

Dans le canton de Berne, les citoyennes et les citoyens n’ont pas voulu porter de deux à quatre le nombre des dimanches par année où les magasins peuvent ouvrir sans avoir à demander d’autorisation. Une modification de la loi sur le commerce a été rejetée à 53,9% des voix.

Le peuple a ainsi suivi le mot d’ordre des syndicats et des partis de gauche, qui avaient lancé le référendum contre cette ouverture étendue des magasins. Les opposants estimaient que le personnel de vente avait déjà été mis fortement à contribution durant la pandémie et redoutaient que les employés ne disposent plus de suffisamment de temps libre pour la famille et les amis.

Les milieux économiques et les partis de droite étaient convaincus que ce projet permettrait de dynamiser l’attractivité des villes et renforcer la compétitivité du commerce local, pénalisé par la vente en ligne et le tourisme d’achat.

Dans le canton de Zoug, le peuple a aussi refusé d’étendre les ouvertures des magasins. Il s’est prononcé à 65% contre une initiative des sections jeunes des partis bourgeois qui voulait retarder d’une heure la fermeture des commerces, de 19h00 à 20h00 en semaine et de 17h00 à 18h00 le samedi. Cette proposition visait à soutenir les commerces locaux face aux horaires libéralisés des cantons voisins.

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