Enquête après le décès d’une fillette opérée du coeur à Strasbourg
(Keystone-ATS) Une information judiciaire a été ouverte jeudi après le décès en septembre d’une fillette, a-t-on appris auprès du parquet de Metz et de l’avocat des parents de l’enfant. Cette dernière, opérée pour un souffle au coeur à Strasbourg, est décédée quelques jours plus tard chez elle.
L’information a été ouverte pour « recherche des causes de la mort », a précisé à l’AFP Thomas Bernard, procureur de la République adjoint de Metz. Elle fait suite à une enquête de gendarmerie, menée après une plainte des parents de la fillette, originaire d’un village de Moselle, selon le magistrat.
Une autopsie a été pratiquée et des résultats anatomopathologiques doivent encore être versés au dossier, a ajouté M. Bernard. Selon Me Xavier Iochum, l’avocat des parents, l’enfant souffrait d’un « souffle cardiaque un peu prononcé » et avait été opéré le 9 septembre à l’hôpital strasbourgeois de Hautepierre pour la pose d’une « prothèse entre les deux oreillettes du coeur », une intervention classique qui ne se pratique pas à coeur ouvert.
L’enfant est sortie de l’hôpital le 10 septembre, soit le lendemain de l’intervention, mais quelques jours plus tard, le dimanche 13, elle a été prise de malaises et « elle est décédée » malgré l’intervention des secours, selon Me Iochum.
Secouristes visés
L’enquête devra déterminer si l’opération, « qui était censée lui avoir résorbé un souffle », a été correctement exécutée ou si elle est à l’origine de « l’arrêt cardiaque » qui l’a emportée, estime l’avocat.
Elle devra également se pencher sur les soins prodigués en vain par les secours, le père de l’enfant leur reprochant « de ne pas avoir (…) pris toutes les mesures pour faire en sorte qu’elle ne décède pas », a ajouté l’avocat. Selon Thomas Bernard, les parents ainsi que les secours ont déjà été entendus par les gendarmes dans le cadre de l’enquête préliminaire.
Aucune audition n’a pour l’heure été menée au niveau de l’hôpital de Strasbourg, « c’est cela qui sera fait dans le cadre de l’information » judiciaire, a ajouté le magistrat.