Enquête contre deux militaires affichant des sympathies néonazies
(Keystone-ATS) Deux jeunes militaires du 35e régiment d’infanterie de Belfort font l’objet d’une enquête pour avoir affiché ouvertement en ligne une idéologie néonazie, a-t-on appris jeudi auprès du ministère des Armées, confirmant une information du média en ligne StreetPress.
« A la lumière des éléments notamment révélés par l’article » de StreetPress, une enquête est en cours, a indiqué la Délégation à l’information et à la communication de la défense (Dicod) du ministère des Armées.
« Ces deux militaires, très jeunes, en service, n’étaient pas connus pour des faits de cette nature », a-t-elle ajouté. « Le commandement n’avait pas constaté ce positionnement depuis leur engagement. »
« Toutes les idéologies néfastes, nauséabondes, révisionnistes, extrémistes, sont proscrites », poursuit la Dicod, évoquant une dérive individuelle.
Les deux soldats mis en cause ont été reçus mercredi après-midi par le lieutenant-colonel Mathieu Pochard, qui assure la suppléance du commandement du 35e régiment d’infanterie, pendant que l’actuel chef de corps commande le bataillon international de l’Otan, en Roumanie.
« Ces idéologies sont inacceptables », a souligné l’officier, joint par téléphone. Celui-ci invite toutefois à la prudence: « On prendra le temps de l’enquête (…) afin de démêler le vrai du faux, pondérer ce qui doit l’être. Et sanctionner durement ce qui doit l’être aussi. »
Sensibilisation aux réseaux sociaux
Au début de la formation, des sensibilisations aux réseaux sociaux sont faites aux recrues. Mais « ils n’en prennent pas la mesure », a regretté le lieutenant-colonel Pochard.
L’étape suivante sera le déclenchement éventuel d’une enquête de commandement. Les sanctions, si les faits sont avérés, peuvent conduire à un blâme ministériel, voire à une rupture du contrat de travail.