expo.02: branle-bas de combat aux CFF!
27.06.2001: Lors de la conférence de presse donnée mercredi à propos d'expo.02, les représentants des CFF ont évoqué la dimension de l'engagement que représentera pour eux la future exposition nationale. Un défi.
C’est entre 10 et 25 trains supplémentaires par jour qui sont prévus. C’est moins que pour des événements type Street Parade de Zurich, par exemple, mais la problématique et la lourdeur de la tâche résident dans la durée de la manifestation. Et cela d’autant plus que parallèlement à expo.02, d’autres événements populaires auront lieu: Fête fédérale de gymnastique ou Street Parade, justement.
«La première difficulté réside dans la mise en place d’un horaire, dans le sens où la capacité des lignes est chargée. Nous devons trouver des solutions pour répondre à la demande qui viendra, et cette demande fluctuera, elle sera différente chaque jour. La deuxième difficulté, c’est d’être suffisamment attrayant au niveau des tarifs pour permettre aux gens de venir en train», explique Vincent Ducrot, responsable des Grandes Lignes CFF.
Outre le public «standard», il faudra également compter avec les visites d’associations, d’entreprises, et surtout les écoles: les CFF tablent sur 25 000 classes à transporter sur la durée de l’exposition nationale, c’est-à-dire en cinq mois. Soit le cumul de cinq années normales! A ce propos, un tarif unitaire sera mis en place, afin de ne pas pénaliser les écoles lointaines.
Et puis il y aura les journées spéciales, notamment les journées cantonales. Et là, le flou subsiste: ainsi Fribourg envisage le déplacement de 30 000 de ses ressortissants, alors que «Glaris n’a pas encore décidé s’il serait présent ou non», selon Vincent Ducrot. Autre inconnue: le nombre de visiteurs qui passeront d’un arteplage à l’autre dans le courant d’une seule journée.
Et puis il y a les problèmes de personnel… Les CFF comptent résoudre leurs problèmes de sous-effectifs par l’engagement de 200 collaborateurs temporaires, ainsi que par le recrutement et la formation de nouveaux conducteurs de locomotives et agents de train, notamment.
Pour l’heure, ce sont les travaux d’infrastructure qui sont évidemment les plus visibles. Ainsi les gares d’Yverdon-les-Bains, de Neuchâtel, de Morat et de Bienne ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Sur les lignes Yverdon-Bienne et Morat-Lyss, le profil des ponts et des tunnels a été agrandi pour pouvoir permettre la circulation des trains à deux niveaux. Et à Neuchâtel, le «Fun’ambule» relie désormais la rive du lac, et donc l’arteplage, à la gare.
Bref, ça bouillonne du côté des CFF. Et comme le constate Paul Blumenthal, membre de la direction des CFF, «le rail ne connaît pas de répétition générale. Autrement dit, tout devra jouer du premier coup».
Bernard Léchot
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