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Exposition: le portrait miroir de l’âme au Musée Jenisch de Vevey

L'exposition "Portrait, autoportrait" est à découvrir jusqu'au 5 septembre. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) De Rembrandt à Warhol, d’Albert Anker à Mix & Remix, le Musée Jenisch s’intéresse au portrait et à l’autoportrait. L’exposition réunit des oeuvres d’une centaine d’artistes du XVIIe siècle à nos jours. A découvrir dès samedi et jusqu’au 5 septembre à Vevey.

“Dans l’autoportrait, on est au coeur de l’âme. On ne peut pas être plus proche”, a expliqué jeudi à Keystone-ATS Frédéric Pajak, commissaire de l’exposition. L’écrivain, dessinateur et éditeur franco-suisse a réuni plus de 200 oeuvres pour cet accrochage consacré à un genre qui traverse les époques.

Sur place se succèdent un “Rembrandt aux yeux hagards”, probable autoportrait et eau-forte de 1630, et un autoportrait épuré de Mix & Remix de 2016, où tout est dit avec deux points pour les yeux et deux traits pour la bouche et le nez. Avec aussi des oeuvres d’Aloïse, Baselitz, Delacroix, Giacometti, Hodler, Ingres, Kokoschka, Kiki Smith, Soutter, Tal Coat, Tiepolo ou Vallotton.

Intime et secret

Ces dessins et estampes proviennent des fonds du musée ainsi que de collections privées suisses et françaises. Parmi ces oeuvres sur papier figurent des trésors méconnus. L’exposition mêle des grands maîtres avec des artistes moins en vue. “Beaucoup d’oeuvres ont été très peu exposées. Il y a une surprise à chaque fois, car il y a quelque chose de secret et d’intime dans le dessin”, a ajouté Frédéric Pajak.

Depuis la nuit des temps, l’être humain a cherché à se représenter lui-même et ses semblables. Le portrait est l’exploration d’une physionomie et d’un état d’âme. Il témoigne aussi d’un rapport humain et d’une époque, par le choix du sujet et de sa mise en scène.

L’exposition explore les nombreuses facettes de ce genre artistique qui comprend le portrait mortuaire, le portrait animalier, le portrait d’enfant et l’autoportrait notamment. “Un portrait peut être une forme d’autoportrait. Cela m’a toujours intrigué”, a expliqué Frédéric Pajak.

Deuxième exposition

L’exposition occupe les ailes du rez-de-chaussée du musée. En parallèle, le musée consacre une exposition à Oskar Kokoschka dans la grande salle du premier étage. “Oskar Kokoschka. L’appel de Dresde” réunit une cinquantaine d’oeuvres réalisées alors qu’il enseignait à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde, entre 1916 et 1923.

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