Face à 25 ans après Tiananmen
(Keystone-ATS) Face à une place Tiananmen verrouillée par les forces de sécurité, des dizaines de milliers personnes ont commémoré mercredi soir à Hong Kong la répression meurtrière du « Printemps de Pékin » il y a 25 ans. Autrefois chinois, Taïwan a appelé son puissant voisin à se réformer.
Des militaires, des policiers et des membres des services de sécurité en civil étaient présents parmi les touristes, place Tiananmen à Pékin. Un journaliste de Reuters a été conduit hors de la place par la police qui lui a expliqué qu’elle était interdite aux médias étrangers.
Un de ses collègues a été interpellé par la police dans un des quartiers universitaires de Pékin. Il a été libéré quelques heures plus tard. Selon une ONG, des dizaines de personnes avaient été placés en détention avant mercredi en lien avec la commémoration.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont demandé à la Chine de faire la lumière sur ce qui a eu lieu le 4 juin 1989. Le ministère chinois des Affaires étrangères a rétorqué de son côté que cette révolte faisait partie des affaires intérieures de la Chine.
Venus de Chine Continentale
La situation était différente à Hong Kong, où une foule a scandé « Justice pour le 4 juin! », rassemblée dans un parc pour une veillée aux chandelles. Les noms des personnes tuées le 4 juin 1989 dans la capitale chinoise ont été égrenés à travers des haut-parleurs.
Les participants à ces commémorations se sont inclinés en signe de respect, tandis que des images de ce qui s’est passé il y a un quart de siècle étaient diffusées sur de larges écrans.
« La colère et les larmes autour du massacre sont encore très présents » dans nos mémoires, a déclaré le président de l’Alliance de soutien aux mouvements démocratiques de Chine, Lee Cheuk-yan. « L’émotion autour du mouvement démocratique de 1989 a représenté un moment d’espoir, puis le massacre a entraîné le désespoir. Quand vous êtes passés par tout ça, vous ne pouvez pas oublier ».
Parmi les gens rassemblés, beaucoup sont arrivés de Chine continentale.