Le marché mondial des drones sera réglementé à Lausanne
Comment intégrer les drones dans l’espace aérien? Faut-il créer des autoroutes à drones? L’association Global UTM, créée récemment sur le site de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, se chargera de ces questions, a appris la Radio-télévision suisse (RTS).
Constructeurs de drones, contrôleurs aériens et régulateurs nationaux ont choisi la Suisse, plutôt que les Etats-Unis, la Chine, Paris ou Bruxelles. Il fallait un territoire politiquement neutre tant les enjeux commerciaux et stratégiques sont colossaux, explique Benoît Curdy, secrétaire général de l’association Global UTM dans l’émission Mise au Point diffusée dimanche soir.
L’association existe officiellement depuis juillet. Son siège se trouve à l’Innovation Park sur le site de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Global UTM compte déjà 30 membres de 15 pays et grandit très vite. Elle côtoie la dizaine de start-up spécialisées dans les drones à Lausanne.
En choisissant la région lémanique, Benoît Curdy explique qu’il dispose dans un rayon de 100 kilomètres de tout ce dont il a besoin: partenaires académiques, experts, spécialistes de robotique et Skyguide. Le reste du travail se déroule virtuellement avec des partenaires dans le monde entier.
L’enjeu des livraisons par drone
Sécurité, inspection, transports, agriculture: de plus en plus de métiers utilisent des drones. Global UTM devra rapidement se pencher sur l’un des plus gros enjeux liés aux robots volants: les livraisons par drone. En Europe et aux Etats-Unis, ce type de transport est actuellement limité par la règle du vol à vue, le pilote devant maintenir un contact visuel permanent avec son appareil.
Avec les progrès technologiques, cette contrainte pourrait tomber d’ici 5 à 10 ans. La Poste suisse fait déjà des tests avec des prototypes. Le géant américain Amazon développe de son côté ses propres appareils de livraison et réclame des autoroutes pour drones.
Des drones chez les pompiers, les policiers et les paysans
A Lausanne, douze pompiers professionnels de la Ville sont actuellement formés pour pouvoir intervenir avec un drone sur tout le territoire vaudois. L’appareil ultra-perfectionné d’une valeur de 50’000 francs, muni d’une caméra thermique, permet de repérer les sources de chaleur et d’anticiper la propagation du feu.
Les polices romandes ont également recours aux drones pour la recherche de personnes, sur les scènes de crime et lors d’accidents graves de la circulation. Enfin, l’agriculture est aussi très intéressée par cette nouvelle technologie. Dans la plaine du Rhône, une dizaine de paysans font déjà larguer des insectes par drone pour protéger leurs champs de maïs.
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