Finances: Appenzell Rhodes extérieures et Vaud à la pointe
En 2005, les cantons d'Appenzell Rhodes extérieures, Vaud et Lucerne ont été champions de gestion financière. Obwald, Schwyz, Genève, le Tessin et Neuchâtel ferment la marche.
Tel est le résultat du palmarès des finances cantonales établi par l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) pour le magazine romand «Bilan».
Le magazine économique «Bilan» a révélé lundi son septième palmarès des finances cantonales. Le canton de Vaud «ressuscite» et se hisse au deuxième rang derrière Appenzell (AR).
Ce classement permet une double analyse: non seulement, il donne «un polaroïd» de l’état des cantons en 2005, mais surtout il déroule «le film» de l’évolution des finances, a souligné Jean-Raphaël Fontannaz, responsable du dossier réalisé avec l’IDHEAP.
Petits pas payants
Le redressement vaudois est sans doute le fait le plus marquant du palmarès 2005. Longtemps lanterne rouge, le canton a réussi à sortir de son marasme «grâce à la politique des petits pas du conseiller d’Etat Pascal Broulis», selon «Bilan».
Cette deuxième place dépasse «de loin nos espérances», s’est réjoui le grand argentier vaudois. Il faut rester «humble et modeste» car la situation demeure «fragile», a-t-il poursuivi.
Quant aux autres cantons latins, la situation se révèle bonne à Fribourg qui se classe en 4e position, suivi par le Valais à la 8e place. Le palmarès est moins réjouissant pour le Jura (18e) et surtout pour Genève (24e), le Tessin (25e) et Neuchâtel (26e).
Genève tancé
La cause de la rechute jurassienne est externe. Le canton n’a plus bénéficié l’an dernier de la vente des actions des Forces motrices bernoises (FMB) qui avait embelli les comptes 2004. Le magazine se montre en revanche sévère à l’égard des deux derniers cantons romands.
Le fait que Neuchâtel et Genève n’aient pas su redresser leurs finances alors que la conjoncture a été favorable durant deux ans montre «l’étendue du désastre».
Pire, si Neuchâtel prend désormais le taureau par les cornes, Genève «se complaît dans des effets plus rhétoriques que financiers, dans de la cosmétique de surface plutôt que du travail de fond», juge «Bilan».
Drame tessinois
Pour évoquer le Tessin, le magazine parle de «drame». Naguère en bonne situation financière, le canton vit désormais complètement à crédit. Il emprunte non seulement pour l’intégralité de ses investissements, mais recourt même au crédit pour payer ses frais de fonctionnement.
Côté alémanique, deux faits sont à relever. Zurich se classe au 20e rang. Malgré la conjoncture porteuse, le plus grand canton de Suisse ne parvient pas à se redresser, alors que son voisin Schwyz termine à la 23e place.
Ce dernier dilapide les bijoux de famille, présente régulièrement un déficit sur le compte de fonctionnement et ne finance que faiblement ses investissements.
Lucerne en tête des villes
En parallèle au classement cantonal, «Bilan» livre son palmarès de treize villes. Lucerne, Saint-Gall et Sion sont en tête, alors que Lausanne, Neuchâtel et Fribourg ferment la marche.
swissinfo et les agences
– Les chercheurs de l’IDHEAP ont établi le 7e palmarès financier des 26 cantons suisses ainsi que de 13 villes.
– L’étude publiée par le magazine «Bilan» sur la situation financière des cantons porte sur l’année 2005.
– Elle analyse la santé financière et la qualité de la gestion financière au moyen de 8 indicateurs.
– La réputation des cantons et des villes ne joue pas de rôle.
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