Glencore peut continuer d’acheter du pétrole en Irak
Pour le seco et l'ONU,la société zougoise n'a pas enfreint les mesures de sanctions de l'ONU contre l'Irak.
Berne a communiqué sa conclusion au Comité des sanctions des Nations unies pour l’Irak. Ce dernier avait demandé aux autorités suisses d’enquêter pour déterminer si le pétrole avait vraiment été détourné en Europe.
Le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) n’a trouvé aucune preuve à ce sujet, a indiqué Othmar Wyss, chef de la division contrôle à l’exportation et sanctions du seco.
Une cargaison détournée
Glencore International,spécialisée dans le négoce des matières premières et comptant parmi les principaux acheteurs de pétrole irakien, avait acquis en février un million de barils de brut irakien. Ceux-ci devaient ensuite être livrés aux Etats-Unis en vertu des accords «pétrole contre nourriture» de l’ONU.
Mais la cargaison de pétrole avait été détournée vers la Croatie. Le comité de sanction des Nations unies soupçonnait alors au printemps Glencore d’avoir voulu revendre ensuite cette cargaison plus cher en Europe. Mais lorsque l’ONU a pris contact avec la firme, celle-ci a tout de suite été d’accord de verser la différence du prix du brut entre l’Europe et les Etats-Unis à l’ONU.
Affaire classée
Glencore considère désormais l’affaire comme classée. Elle continue à acheter du brut en Irak dans le cadre du programme «pétrole contre nourriture». Pour l’ONU, le cas est également terminé.
swissinfo avec les agences
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