L’économie suisse doit s’internationaliser davantage
La Suisse doit continuer à favoriser l'ouverture de son économie si elle veut rester dans la course au niveau international. C'est la conclusion principale du rapport 2007 sur la politique économique extérieure.
En 2008, les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les relations avec l’Union européenne (UE) et les accords de libre-échange seront à nouveau au centre de l’action du gouvernement.
Bien qu’aucune avancée décisive n’ait eu lieu jusqu’ici, l’OMC continuera de jouer un rôle déterminant, relève le gouvernement dans son rapport 2007 sur la politique économique extérieure, adopté mercredi. Cette année encore, les négociations du cycle de Doha et les travaux effectués dans le cadre des réglementations internationales compteront parmi les éléments essentiels.
L’extension des accords bilatéraux passés avec Bruxelles à la Bulgarie et à la Roumanie restera d’actualité, tout comme la poursuite du dialogue concernant le différend sur la fiscalité. De nouveaux champs de coopération ont en outre été ouverts, notamment dans le domaine de la santé, du secteur agroalimentaire, de l’électricité et des formalités douanières.
Aussi avec l’Inde
La conclusion d’accords de libre-échange constitue toujours un instrument important pour éviter aux entreprises suisses d’être discriminées. Lancées l’an dernier, les négociations avec le Japon devraient aboutir en 2008. D’autres seront engagées sous peu, notamment avec l’Inde.
Pour la première fois, le rapport présente les thèmes qu’il convient de défendre de manière systématique afin de garantir une certaine constance de la politique économique extérieure. Il s’agit par exemple des échanges de services, des investissements et de la propriété intellectuelle.
Parmi les autres activités qui ont marqué l’année 2007, on peut citer la procédure de consultation relative à la révision partielle de la loi fédérale sur les entraves techniques au commerce (LETC) visant l’instauration en Suisse du principe «Cassis de Dijon» et l’examen complet des différences entre les prescriptions techniques suisses et le droit communautaire en vigueur.
Compétitivité à maintenir
Le document revient par ailleurs sur l’importance de stimuler la compétitivité et l’ouverture internationale des entreprises. Et de répéter que la Suisse doit persévérer sur la voie des réformes si elle veut demeurer parmi les nations les plus compétitives.
swissinfo et les agences
Avec l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, le marché intérieur de l’Union européenne (UE) compte désormais 490 millions de personnes.
Plus des deux tiers des exportations suisses (représentant une valeur de 110 milliards de francs) partent vers l’UE et les quatre cinquièmes des importations (135 milliards) proviennent de l’UE.
Entre 1993 et 2005, les échanges commerciaux entre la Suisse et l’UE ont augmenté régulièrement de 5% par année.
Par ailleurs, plus de la moitié du capital investi en Suisse provient de l’UE (125 milliards) et plus de 40% des investissements directs de la Suisse à l’étranger se font dans l’UE (200 milliards). Les entreprises suisses offrent du travail à près de 850’000 personnes dans l’UE.
Les échanges concernent aussi les travailleurs: près de 390’000 Suisses vivent et travaillent dans l’UE, alors que 890’000 citoyens européens habitent en Suisse. Un chiffre auquel il faut ajouter 180’000 travailleurs frontaliers.
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