L’industrie est en panne de croissance

Selon l'UBS, l'activité industrielle a fortement reculé cet été en Suisse. Et la reprise n'est pas à l'ordre du jour.

Résultat: les entreprises prévoient de nouvelles suppressions d’emplois.

En publiant, cette semaine, les résultats de son sondage effectué tous les trois mois auprès de plus de 300 entreprises, l’UBS parle d’un «sévère recul au 3e trimestre».

Cette dégradation de la situation touche particulièrement l’horlogerie, les industries des machines, des matières plastiques et des métaux.

Mais l’indicateur conjoncturel de l’UBS indique que les indicateurs des entreprises sont généralement à la baisse.

Le recul du volume des commandes s’est «légèrement accéléré». Et les ventes sont inférieures à celles du 3e trimestre 2001. Quant aux investissements, ils demeurent d’une «frilosité extrême».

Le franc suisse est toujours trop cher

Selon l’UBS, les entreprises axées sur l’exportation ont dû baisser leurs prix à cause d’une «morosité persistante de la demande». A cause aussi d’un franc trop élevé.

Dans ces conditions, la rentabilité n’a aucune chance de s’améliorer. D’ailleurs seules 20% des sociétés sondées annoncent des hausses de leurs bénéfices. Contre près de 50% d’entre elles qui enregistrent un recul.

Pire, à l’exception de l’industrie chimique et pharmaceutique, tous les secteurs économiques prévoient des compressions de personnel d’ici à décembre. Et une entreprise sur trois considère même y être forcée.

Au final, constate l’UBS, aucune reprise ne se dessine pour le dernier trimestre. Et les patrons des entreprises sondées estiment qu’ils ont touché le fond.

swissinfo avec les agences