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L’os de la discorde

Les farines animales sont considérées comme la source infectieuse de l'ESB. Keystone Archive

La Fédération suisse des producteurs de céréales exige le blocage des stocks de la Confédération suite à découverte d'un fragment d'os dans de la farine panifiable.

Des traces de farines animales ont récemment été détectées dans la farine panifiable. L ‘Office vétérinaire fédéral (OVF) a immédiatement lancé une vaste enquête.

Le moulin argovien qui a fabriqué la farine suspecte plaide non coupable. Il affirme, en effet, avoir reçu des céréales de plus de 220 centres collecteurs contrôlés par la Confédération. En outre, précise encore le moulin, ses machines n’ont jamais traité de farine carnée. Et de déduire que le grain a dû être souillé sur le lieu de collecte ou lors du transport.

Par conséquent, le moulin rejète toute la responsabilité de cette affaire sur Berne. La Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) a souligné samedi dans un communiqué la gravité de ces déclarations.

Si ces accusations devaient s’avérer fondées, poursuit la FSPC, la Confédération devra retirer du marché la marchandise douteuse et prendre toutes les mesures nécessaires afin que la sécurité du consommateur soit assurée. En attendant les résultats de l’enquête, l’organisation estime que les stocks fédéraux doivent être bloqués.

Marchandise importée

Les producteurs de céréales rappellent que les stocks obligatoires de céréales panifiables de la Confédération sont pour la plupart composés de marchandise importée. Ils se déclarent très préoccupés par la découverte de ce fragment d’os. Les producteurs craignent notamment que l’agriculture ne soit une nouvelle fois la première victime de ces révélations.

Interdites dans l’affouragement du bétail depuis le 1er janvier 2001, les farines animales sont considérées comme la source infectieuse de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

L’Office vétérinaire fédéral souligne toutefois que le risque pour le consommateur est considéré comme très faible. De son côté, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) considère qu’il s’agit là d’un cas isolé.

swissinfo avec les agences

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