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L’UBS fait mieux que prévu

Les pertes de l'UBS sont limitées. Keystone

La première banque suisse a dégagé un bénéfice net de 1,3 milliard de francs au 2e trimestre 2002.

Même si le bénéfice est en baisse de 4% par rapport au 2e trimestre 2001, le résultat est supérieur aux prévisions moyennes des analystes.

Sur l’ensemble du semestre, le bénéfice net ressort à 2,7 milliards, en baisse de 9% par rapport aux six premiers mois de 2001. La grande banque a donc limité les dégâts au 2e trimestre.

«La rentabilité de nos activités clés à bien résisté. Nous avons su compenser la pression sur les revenus grâce à une gestion des coûts très stricte», s’est félicité mardi à Zurich le président de la direction du groupe Peter Wuffli.

Frais de personnel réduits

Les dépenses d’exploitation totales ont été réduites par rapport au trimestre correspondant de 2001, les frais de personnel ayant diminué de 10%.

Les effectifs ont notamment été comprimés de quelque 400 personnes. Et les bonus réduits à la banque d’affaires américaine PaineWebber.

Les revenus tirés des affaires avec la clientèle privée ont bien résisté. Le produit d’exploitation s’affiche néanmoins en baisse de 9% à neuf milliards de francs, en raison de la faiblesse des affaires réalisées avec les entreprises.

L’unité UBS Capital (investissements dans des sociétés non cotées) constitue toujours la principale source de soucis. Elle a généré une perte de 519 millions sur le seul 2e trimestre, et de 981 millions sur six mois.

Malgré ce résultat «décevant», Peter Wuffli n’envisage pas de vendre cette entité. «Nous réaliserions une trop grande perte». Le portefeuille sera cependant réduit et aucun nouvel investissement consenti.

Petite hémorragie

L’afflux de nouveaux fonds est resté globalement à un niveau modeste. Au final, les fonds sous gestion sont en recul de 10% sur douze mois et de 11% par rapport au trimestre précédent.

L’amnistie fiscale décrétée en Italie a entraîné le rapatriement dans la Péninsule de 6,8 milliards sur le seul 2e trimestre. Et de 15 milliards au total. Sur cette somme, 7 milliards ont pu être récupérés sur place.

Interrogé sur les effets que provoquerait une mesure semblable en Allemagne, Peter Wuffli a déclaré que l’UBS y serait «désormais mieux préparée».

Accueil favorable

Les spécialistes ont réagi favorablement aux résultats diffusés mardi. La banque d’affaires s’en tire nettement mieux que ses concurrents directs tels que Credit Suisse Group, ABN Amro ou Commerzbank, relève Jérôme Schupp, analyste à la Banque Syz&Co.

Pour l’ensemble de l’exercice, l’UBS ne s’attend pas à pouvoir rééditer sa performance de l’an dernier. Elle avait réalisé un bénéfice net de près de cinq milliards de francs.

swissinfo avec les agences

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