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La banque privée genevoise dégraisse

Le siège principal de LODH, à Genève. Keystone Archive

Conséquence de la fusion et du ralentissement des affaires: la banque privée Lombard Odier Darier Hentsch & Cie (LODH) est en sureffectifs.

Mercredi, l’établissement a annoncé la suppression de 300 postes en Suisse. Dont 240 à Genève.

Ces suppressions d’emplois s’accompagnent d’un plan social que la banque LODH veut «exemplaire», assure Pierre Darier, l’un des associés de la banque privée.

En fait, elles sont la conséquence de la fusion – annoncée en juin et effective depuis le 1er juillet – entre Lombard Odier & Cie et Darier Hentsch & Cie.

Ces deux fleurons de la gestion de fortune opèrent ensemble, sous le sigle LODH.

La fusion avait été décidée suite aux difficultés du secteur, qui a de plus en plus de mal à rivaliser avec les services globaux qu’offrent les grandes banques.

Double emploi

Avec les mesures annoncées mercredi, le groupe LODH comptera quelque 1700 collaborateurs en juin 2004, contre 2050 actuellement.

Hors de Suisse, le redimensionnement touche Montréal et Hong Kong, où les bureaux des deux maisons font double emploi.

La fusion impose également une réduction des coûts opérationnels. «La profession évolue vers des marges plus réduites», confie Pierre Darier.

Depuis six semaines, les deux établissements «ont travaillé sur toutes les lignes de business». Mais le détail de cette réorganisation est encore confidentiel.

Première charrette

«10% des 300 salariés suisses ont déjà été informés de leur départ», affirme Pierre Darier.

Quelque 120 notifications seront encore faites d’ici à la fin de l’année.

Le salaire des collaborateurs concernés est garanti «dans tous les cas» jusqu’à fin février ou fin mars 2003, selon le délai de résiliation prévu par leur contrat de travail.

Après cette date, les mois de préavis légal de résiliation seront doublés et un mois supplémentaire sera ajouté pour les salariés de plus de 45 ans.

L’ancienneté a également été prise en compte. Une indemnité équivalente à un mois de salaire par année d’ancienneté sera versée aux collaborateurs licenciés.

Un plan coûteux

En outre, une rente de retraite anticipée sera versée dès 55 ans pour les femmes et 58 ans pour les hommes.

Enfin, le plan social prévoit des mesures d’accompagnement dans la recherche d’un nouvel emploi.

Le coût de ce plan n’a pas été communiqué. Mais, selon Pierre Darier, il se chiffrera en «dizaines de millions de francs».

Première à réagir à l’annonce des ces suppressions d’emplois, l’Association suisse des employés de banques (ASEB) se dit «choquée», mais «pas surprise».

Pour Mary-France Goy, secrétaire de l’ASEB, il était évident que les deux établissements étaient en sureffectif.

swissinfo avec les agences

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