La baraka des horlogers suisses

Tout tourne parfaitement rond pour l'horlogerie suisse. Mieux même. Keystone Archive

L'horlogerie suisse craignait les effets des attentats et de la récession aux Etats-Unis. Mais, contre toute attente, elle bat les records de l'année 2000.

Les résultats officiels et définitifs ne seront communiqués qu’à la fin du mois de janvier. Mais, si l’on tient compte des chiffres connus à fin novembre, on s’aperçoit que les exportations des horlogers suisses ont augmenté ce mois-là de 5,2% par rapport à la même période de l’année précédente.

«Nous avons donc fait une extrapolation, explique François Habersaat, président de la Fédération Horlogère (FH). En décembre 2000, les exportations atteignaient 947 millions de francs. Si nous estimons que décembre 2001 aura été aussi bon que décembre 2000, nous atteindrons alors un chiffre annuel de 10,8 milliards de francs pour les exportations horlogères suisses, soit une augmentation formidable de 4,7%.»

Et d’ajouter: «mais, comme nous sommes aussi prudents, nous avons calculé au plus bas. Et, si nous admettons que le mois de décembre a été en retrait de 20% par rapport à la période de l’an 2000, l’augmentation des exportations horlogères suisses pour 2001 sera tout de même de 3%».

L’effet domino

Ce formidable résultat tient surtout à la qualité globale du produit horloger suisse qui se distingue tant par sa bienfacture que par sa technique ou son design. Cela étant, dans le domaine conjoncturel, la FH souligne le recul des Etats-Unis, premier marché horloger mondial.

Il serait indispensable que les signes de reprise se manifestent Outre-Atlantique. En effet, les Etats-Unis absorbent plus de 30% de la production asiatique.

Or, si la consommation diminue aux Etats-Unis, ce sont moins de ventes de produits asiatiques vendus. Donc de moins bonnes affaires pour les producteurs orientaux qui, par conséquent, dépensent eux aussi moins. Tout est donc lié.

Eric Othenin-Girard