La Poste supprime moins d’emplois que prévu
Pour affronter la libéralisation du marché, La Poste va concentrer le tri du courrier sur trois centres principaux et six centres secondaires. Une variante qui permet de sauver 400 emplois.
Pour autant, quelque 2400 postes de travail vont disparaître. Le potentiel d’économie sera de 170 millions de francs par an.
Le Conseil d’administration de La Poste a finalement décidé de créer trois centres principaux de tri dans les régions de Lausanne/Yverdon, Soleure/Olten/Aarau et Zurich.
A cela s’ajoutent six autres centres secondaires dans les régions de Genève, Bâle, Berne, Lucerne, Saint-Gall et au Tessin.
Plus de 3000 employés touchés
En choisissant cette variante dite «3+6» pour concentrer ses activités de tri du courrier en lieu et place des 18 centres actuels, La Poste va supprimer 2390 emplois. Mais au total quelque 3130 collaborateurs sont touchés par la mesure.
A noter toutefois que cette variante est plus douce que celle qui avait été proposée en octobre 2002 et qui avait suscité un véritable tollé.
En effet, cette dernière prévoyait de ne conserver que trois centres principaux. Alors que celle qui a été présentée mardi matin permet de maintenir 405 emplois de plus que prévu.
170 millions de francs d’économie
Grâce à la variante retenue, La Poste compte économiser quelque 170 millions de francs par an, dès 2009. Celle qui a été rejetée aurait permis d’épargner 222 millions de francs par an.
La décision prise mardi, précise le Conseil d’administration dans son communiqué, «se fonde sur les estimations de La Poste qui prévoient une baisse du volume des lettres de l’ordre de 10% d’ici à 2010».
Mais, poursuit le géant jaune, «si ces prévisions devaient changer significativement par la suite, le Conseil d’administration se réserve le droit de revenir sur sa décision et de l’adapter aux nouvelles conditions».
Le gouvernement est satisfait
La restructuration des centres de tri du courrier correspond aux objectifs du gouvernement, s’est félicité mardi le Département fédéral de la communication (DETEC).
La Poste a négocié un plan social cadre exemplaire avec les syndicats, ajoute le ministère. En précisant qu’il tient compte des intérêts des cantons et des régions.
Et le DETEC de souligner que des licenciements pourront ainsi être évités. Quant au service public et à la rentabilité de l’entreprise, ils seront renforcés.
Une lutte syndicale payante
La décision de La Poste ne provoque aucune euphorie auprès des syndicats. Pour transfair, la variante choisie est celle du moindre mal.
De son côté, le Syndicat de la Communication estime qu’il s’agit d’une décision douloureuse, malgré le plan social.
L’engagement des syndicats a néanmoins permis d’amortir les conséquences négatives du projet de La Poste, rappellent transfair et le Syndicat de la communication.
La lutte pour une solution équilibrée sur le plan de la politique régionale s’est révélée payante.
swissinfo et les agences
La Poste a enregistré un bénéfice de 204 millions de francs en 2002.
Avec 55 730 employés, elle est le deuxième plus important employeur du pays.
Elle distribue, chaque jour, environ 17 millions de lettres et journaux ainsi que 500 000 paquets.
La Poste compte actuellement 2921 offices et 18 centres de tri.
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