Le génie helvétique roule pour l’industrie automobile

Vue générale du 71ème Salon international de l'auto à Genève. Keystone

Bien qu'elle ne produise aucune voiture, la Suisse industrielle n'est pas absente de la branche automobile. Quelque 120 entreprises helvétiques, avec près de 16 000 collaborateurs réalisent, chaque année un chiffre d'affaires de 5 milliards de francs en sous-traitance.

Ces données émanent de l’Association des importateurs suisses d’automobiles. Et lorsque l’on cherche un peu quelles sont les entreprises suisses qui oeuvrent dans l’industrie automobile, on y trouve une multitude de petites sociétés mais aussi quelques très grosses.

D’abord la chimie y est fort bien représentée, avec le groupe EMS-Chemie qui fournit nombre de colles, Ascom pour des éléments de l’électronique moteur, Micronas pour des sensors, Alusuisse pour des éléments de carrosserie, le groupe Saurer pour des trains de roulement. On trouve également le groupe Oerlikon Varta pour tout ce qui concerne les démarreurs et les batteries, von Roll pour des composants de circuits.

Un aspect du génie industriel suisse, fort peu connu, est très largement utilisé par l’industrie automobile. Il s’agit du secteur des puces électroniques, mises au point par le Centre suisse d’électronique et de micro-électronique de Neuchâtel.

Sur des surfaces plus petites que la dimension d’un ongle, ce laboratoire réussit à concentrer des milliards de connexions qui permettent de traiter des milliards d’informations en temps réel.

Ainsi on trouve la technologie de pointe helvétique dans les instruments les plus sophistiqués tels que les airbags, les computers embarqués qui permettent de détecter les anomalies mécaniques et autres assistants électroniques sophistiqués.

Et comme ce centre a acquis une compétence mondiale en la matière, on peut aujourd’hui dire que plus une seule voiture n’est produite dans le monde sans puces suisses et avec 42 millions d’automobiles construites chaque année, il y a de l’avenir.

Eric Othenin-Girard