Le nouvel horaire des CFF est sur les rails
Les nouveaux horaires n'ont entraîné aucune perturbation notable dimanche dans le trafic ferroviaire, hormis quelques problèmes de signalisation.
Mais le grand test est pour lundi, avec la clientèle des pendulaires et le trafic des marchandises, soulignent prudemment les CFF.
En gare de Zurich, un compte à rebours sur grand écran, clos par un petit feu d’artifice, a marqué symboliquement le passage au nouvel horaire dimanche à 3 heures du matin.
Le premier train circulant selon la nouvelle grille a quitté Berne à 4h.19 heures tapantes, pour rejoindre Zurich pour la première fois moins d’une heure plus tard. Malgré l’heure matinale, quelque 250 personnes, curieux ou noctambules, étaient du voyage.
Le changement de grille horaire n’a entraîné aucune perturbation majeure. Des problèmes de signalisation se sont toutefois produits dans l’après-midi sur la nouvelle ligne à grande vitesse entre Mattstetten (Berne) et Rothrist (Argovie).
Un train a dû être détourné par l’ancienne ligne et a subi dix minutes de retard. L’incident a été résorbé dans la demi-heure.
Par ailleurs, le système de pendulation de deux trains ICN est tombé en panne. Obligés de rouler au pas, les convois ont été retardés et les correspondances à Lausanne n’ont pas été assurées.
Des centaines de petites perturbations de ce type se produisent quotidiennement sur le réseau ferroviaire suisse, ont tenu à rappeler les CFF.
«Bonne journée»
«C’était une bonne journée», s’est félicité devant la presse le patron de l’ex-régie fédérale Benedikt Weibel, treize heures après le lancement du nouvel horaire. Le premier pas est fait. A ses yeux, il est toutefois encore trop tôt pour tirer un bilan général.
«D’autres épreuves sont encore à passer ces prochains jours». Le nouvel horaire n’a en effet pas encore été fait au feu du trafic des pendulaires et des marchandises.
En Suisse romande, des difficultés pourraient survenir entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, les voyageurs n’ayant que trois minutes pour prendre leur correspondance, a précisé au Matin Dimanche le créateur du nouvel horaire, Werner Wildnener.
A ses yeux, les autres points chauds sont la ligne à voie unique Bienne-Delémont-Bâle et le Valais, où les compagnies régionales se sont alignées au minimum sur le nouvel horaire.
Pas d’euphorie dans les gares
Le changement d’horaire était le sujet de conversation numéro un dans les gares dimanche, qui se lamentant sur la hausse des prix des billets ou sur les problèmes de correspondance, qui se réjouissant au contraire de la densification de l’offre et du temps gagné sur certains parcours.
Mais malgré l’amour légendaire des Suisses pour «leurs» trains, l’euphorie n’était pas au rendez-vous. «Beaucoup de clients ont pris exprès le train aujourd’hui», a en revanche constaté Paul Blumenthal, directeur du trafic voyageurs des CFF.
Ainsi, ces deux Zurichois, qui se sont offerts le voyage en première classe pour rouler à 160 km/h sur la ligne Mattstetten-Rothrist. «Nous sommes nerveux», ont-ils déclaré, mi-ironiques, tout en contrôlant minutieusement la ponctualité du train.
Plus longue ligne de RER
Plusieurs manifestations ont par ailleurs été organisées dans diverses gares de Suisse, en compagnie des huiles des CFF et des responsables politiques. Samedi déjà, le conseiller fédéral Joseph Deiss a inauguré le «Sprinter de Glaris», le train rapide reliant la ville à Zurich.
A Porrentruy, le conseiller d’Etat jurassien Laurent Schaffter et son homologue bâlois se sont félicités dimanche de la prolongation de la ligne de RER entre Olten (SO) et Bâle jusqu’à la capitale ajoulote, via Delémont. S’étirant désormais sur 150 kilomètres, cette ligne de RER est la plus longue de Suisse.
swissinfo et les agences
Décidé par le peuple en 1988, le concept Rail 2000 repose sur la réalisation de quelque 160 km de nouvelles voies qui ont coûté près de 6 milliards de francs.
La durée de voyage est réduite d’au moins 5 min. sur plus de la moitié des relations longue distance, à quelques exceptions, comme Berne-Neuchâtel.
Le nombre de trains augmente de 12 % et les attentes dans les gares sont réduites.
Le prix des billets simple course augmente en moyenne de 1,6%.
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