Le petit actionnaire a perdu bien des plumes

Les quelque 20 000 actionnaires de la Banque cantonale vaudoise (BCV) subissent de plein fouet la crise de leur établissement.

Depuis 1998, l’action au porteur a connu une descente aux enfers qui l’a mené de 704 francs à 86 francs.

Cotée à la Bourse suisse, l’action BCV ne figure certes pas parmi les valeurs vedettes. Mais elle représente tout de même un volume quotidien supérieur à 4000 titres échangés.

Suite l’augmentation de capital de juin, souscrite entièrement par le canton, le capital flottant (en mains du public) atteint un peu plus de 30 %.

Cet actionnariat typiquement populaire fait grise mine. Nombre de Vaudois ont en effet placé une partie de leurs économies sous la forme de titres de leur banque cantonale.

Longtemps considéré comme un placement ‘bon père de famille’, il se révèle aujourd’hui bien peu porteur au regard des difficultés d’une BCV désormais renflouée par le contribuable vaudois.

De désillusion en désillusion

Jusqu’à l’éclatement de la crise, en novembre 2001, le cours se caractérisait par sa régularité. Même s’il a connu des variations d’une certaine ampleur.

En 1998, par exemple, l’action atteignait un plus haut de l’année à 704 francs, pour un plus bas à 357 francs. Et, l’an dernier encore, son plus haut se situait à 575 francs.

Mais, depuis, l’actionnaire de la BCV va de désillusion en désillusion. Après l’annonce de la sous-capitalisation de la banque au regard des risques de crédit, le titre a d’abord décroché à 228 francs à fin 2001.

Ensuite, il a subi la dégringolade boursière du printemps. Pour tomber à 86 francs. il y a quelques semaines.

Lundi soir à la clôture, l’action valait 115 francs. Suspendue mardi matin, avec l’annonce de la 2e recapitalisation de l’établissement, elle s’est effondrée de 14,8 % à la reprise de la cotation, sur le coup de 12h30, à 98 francs.

swissinfo avec les agences