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Le suisse Algroup et le canadien Alcan fusionneront sans le français Pechiney

La fusion à trois des producteurs d’aluminium ne se fera pas. Le suisse Algroup et le canadien Alcan maintiennent leur projet mais le français Pechiney renonce à s’y associer. Les conditions posées par Bruxelles lui semblent trop contraignantes.

La fusion à trois des producteurs d’aluminium ne se fera pas. Le suisse Algroup et le canadien Alcan maintiennent leur projet mais le français Pechiney renonce à s’y associer. Les conditions posées par Bruxelles lui semblent trop contraignantes.

L’intransigeance de la Commission européenne a eu raison de ce qui devait devenir le numéro deux mondial de l’aluminium, APA. Les trois sociétés concernées l’ont confirmé séparément ce jeudi matin. Il paraît déjà très loin, le temps où les trois PDG posaient ensemble devant les photographes, c’étaient en août de l’année dernière.

Il y a un mois Pechiney avait retiré son projet à quelques heures d’un verdict annoncé négatif des autorités européennes de la concurrence. Un retrait déclaré alors provisoire. A l’unisson Alcan, Algroup et Pechiney faisaient savoir qu’une nouvelle demande serait présentée. Leur slogan, APA n’est pas mort.

APA cette fois est à ranger dans le tiroir des fusions avortées, aux côtés des fiançailles rompues entre Algroup, déjà, et l’allemand Viag. Les ex-futurs partenaires assurent que les cessions d’actifs exigées par la Commission mettrait en péril la viabilité du groupe. Il s’agissait surtout du marché des canettes de boisson et des bombes aérosols.

La fusion Algroup-Alcan doit se poursuivre comme prévu. Elle faisait d’ailleurs l’objet d’un dossier distinct qui a reçu l’aval de la Commission européenne. En revanche elle doit encore être approuvée par le Département de la Justice des Etats-Unis. En cas de feu vert, Alcan lancera une offre d’échange d’actions à l’intention des actionnaires Algroup.

Reste à savoir si pour Algroup la fusion à deux est aussi profitable que le projet initial. Les marchés financiers en paraissent convaincus. Alors que Pechiney plongeait à la bourse de Paris, en Suisse le titre Algroup affichait une légère progression après l’annonce de l’échec de l’alliance à trois.

Lors d’une conférence de presse téléphonique tenue jeudi matin, Sergio Marchionne, patron d’Algroup, a indiqué que les deux rescapés de l’alliance tablaient sur des économies de 150 millions de dollars par an. Leur chiffre d’affaires cumulé se monte à 12,5 milliards de dollars.

Thierry Zweifel

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