Le «système Stamm»
Bûcheron, matelot sur des cargos, employé de chantier naval et convoyeur des mers, Bernard Stamm s'est finalement établi en Bretagne au moment d'entamer son parcours de skipper.
Une vie de combats pour vivre son bonheur dans la houle et les embruns.
«Born to be sailor.» Le tatouage ornant le bras droit de Bernard Stamm prouve que le Vaudois a toujours su qu’il ferait partie un jour de la race des grands marins.
Courageux, débrouillard et obstiné, l’homme est de ceux qui vont au bout des choses et que rien ni personne ne réussit à décourager.
Ni les heures passées à suer dans un hangar à construire seul un bateau, ni les dettes qu’il traîne dans son sillage, pas plus que les conseils avisés de quelques amis venus lui demander de mettre un terme à son entreprise un peu démente.
«Renoncer à un truc me rend fou, les problèmes je les bouffe», expliquait-il ainsi dans les colonnes du magazine L’Equipe de février. Peu importe s’il est le seul à y croire.
Un parcours atypique
Faire fi des coups du sort et des embûches et trouver toujours des solutions nouvelles pour poursuivre ses rêves sont les bases du «système Stamm».
Mais, fasciné par la mer dès son plus jeune âge, le Vaudois a mis du temps avant de la retrouver comme marin.
Touche à tout au niveau sportif (ski acrobatique, motocross et plongée), l’ancien bûcheron n’est revenu que plus tard à ses premières amours. Comme matelot à bord de cargo tout d’abord, puis en tant que convoyeur des mers.
Autant dire que les conditions extrêmes et les bateaux en état de forme plus qu’aléatoire, il connaît.
Mais ça, c’était avant de s’établir avec sa petite famille dans le Finistère. Avant les records de vitesse de la traversée de l’Atlantique en équipage et en solitaire. Avant, peut-être, de signer son plus beau succès dans l’Around Alone.
swissinfo, Mathias Froidevaux
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