Les réservations de voyages en chute libre
Confronté à l'instar de l'ensemble du secteur à une chute des réservations, le voyagiste TUI Suisse a introduit le chômage partiel.
Kuoni et Hotelplan ne prévoient pas de l’imiter, mais optent pour des économies.
La branche des voyages souffre actuellement des conséquences de la guerre en Irak, de la faiblesse de la conjoncture ainsi que de l’épidémie de pneumonie atypiqe (SRAS).
Constatant que la guerre en Irak pourrait se prolonger, la direction de TUI Suisse a décidé de mettre la quasi-totalité de ses 650 collaborateurs au chômage partiel. Roland Schmid, porte-parole du TUI Suisse, a confirmé un article du magazine spécialisé «Travel Inside».
Introduit mardi, le chômage partiel devrait être appliqué durant trois mois. Le voyagiste en avait fait la demande aux offices du travail le 20 mars, au début des hostilités.
Le nombre d’heures chômées dépend du type et du lieu de travail. En moyenne, pour l’ensemble de l’entreprise qui regroupe les marques Imholz voyages et Vögele, le temps de travail a été réduit de 20 %, a ajouté M. Schmid.
La décision, qui ne touche pas les apprentis, les personnes travaillant à temps partiel et les membres de la direction, ne fait pas partie des mesures mises en oeuvre la semaine passée au sein de la maison-mère allemande TUI.
Le nombre d’heures chômées dépend du type et du lieu de travail. En moyenne, pour l’ensemble de l’entreprise qui regroupe les marques Imholz voyages et Vögele, le temps de travail a été réduit de 20 %, a ajouté M. Schmid.
La décision, qui ne touche pas les apprentis, les personnes travaillant à temps partiel et les membres de la direction, ne fait pas partie des mesures mises en oeuvre la semaine passée au sein de la maison-mère allemande TUI.
Pas d’autres suppressions d’emplois
déclaré M. Schmid. Reste que TUI Suisse, qui a réduit en 2001 son effectif de 11 % en renonçant à compenser les départs naturels, n’entend pas procéder à des suppressions d’emplois supplémentaires.
Il faut se tenir prêt pour le retour de la croissance et conserver le savoir-faire de l’entreprise. «Nous avons besoin de nos gens», a indiqué le porte-parole. L’introduction du chômage partiel permet à TUI Suisse d’économiser chaque mois un montant à six chiffres.
Il faut se tenir prêt pour le retour de la croissance et conserver le savoir-faire de l’entreprise. «Nous avons besoin de nos gens», a indiqué le porte-parole. L’introduction du chômage partiel permet à TUI Suisse d’économiser chaque mois un montant à six chiffres.
Après avoir connu un bon début d’année, TUI doit maintenant faire face à un recul des réservations inférieur à 10 % par rapport à 2002. Si le voyagiste n’a pas subi de vague d’annulations, les clients réservant un séjour se font rares.
Une situation à laquelle sont également confrontés deux des principaux concurrents de TUI Suisse, Hotelplan et Kuoni.
Si le conflit devait s’achever dans les prochains temps, un boom des réservations pourrait se produire, estime Hans-Peter Nehmer, porte-parole d’Hotelplan.
Début d’année mitigé
«Nous estimons que le potentiel des mois de juillet et août est gigantesque», note-t-il. Ne souhaitant pas chiffrer le recul des réservations observé, le porte-parole du voyagiste de Migros a indiqué que les affaires pour les saisons d’été et d’automne n’ont pas évolué conformément aux attentes.
D’ailleurs, la retenue des clients s’est encore renforcée avec l’apparition du SRAS, a pour sa part ajouté Stephan Wehrle, son homologue de Kuoni. Mais pour le numéro un suisse de la branche, comme pour son dauphin, le chômage partiel ne figure pas au menu des discussions.
En revanche, il a été suggéré aux employés de prendre des vacances en ce moment, a ajouté M. Nehmer. L’an passé, Kuoni a mis en oeuvre un programme d’économies, renonçant notamment à compenser les départs naturels.
swissinfo avec les agences
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