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Les Vaudois refusent de privatiser la BCV

La BCV est actuellement en relation avec 70% des PME du canton. Keystone Archive

Les Vaudois ont refusé dimanche à une majorité de 55,4% des voix la privatisation partielle de la Banque cantonale vaudoise (BCV). La loi était combattue par la gauche par référendum lancé pour sauver le service de proximité. L'installation à Lausanne de l'usine d'incinération Tridel a par contre été acceptée.

C’est par 41 206 voix contre 33 161 que la privatisation de la BCV a été rejetée. Les Vaudois n’ont apparemment pas voulu prendre le risque de perdre une banque de proximité. La BCV est en effet actuellement en relation avec 70% des PME installées dans le canton. La gauche craignait qu’avec la privatisation, la banque ne leur ferme des lignes de crédit. L’Etat aurait en outre perdu une source durable de revenu.

Pour le comité «Non au bradage de la BCV», soutenu par les socialistes et les Verts, la nouvelle loi sur la banque cantonale menaçait également les communes. La BCV est en effet la principale source de prêt des collectivités publiques et constitue par ailleurs pour l’Etat un outil de soutien à la conjoncture en cas de crises économiques.

Avec la privatisation, le Conseil d’Etat aurait réduit de 50,14% à 33,3% sa part de capital dans la BCV, qui se muait ainsi en SA de droit privé. Pour le gouvernement, la banque cantonale devait pouvoir s’adapter à l’évolution du monde bancaire.

Oui à Tridel

En refusant la privatisation de la BCV, les Vaudois ont quasiment condamné le projet de métro lausannois M2 qui lui était lié. Le gouvernement avait en effet laissé entendre que la vente des actions de la banque, qui devait dégager quelque 300 millions de francs, allait notamment servir au financement du métro. Sa construction devait débuter au printemps prochain.

Les votants vaudois -qui ne se sont pas déplacés en masse aux urnes (21,3% de participation) – ont par contre accepté par 58,9% des voix l’installation à Lausanne de l’usine d’incinération Tridel.

Celle-ci absorbera dès 2006 les déchets de 144 communes, soit les 60% de ceux produits dans le canton. Le coût du projet, qui était soumis au référendum financier obligatoire, est devisé à 290 millions de francs, dont 90 à charge du canton.

swissinfo avec les agences

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