Migros marque le pas

Le bénéfice de Migros a reculé de 32% en 2001. Il atteint 285 millions de francs. Alors que Coop a annoncé, il y a une semaine, un bénéfice de 302 millions de francs.
Selon le géant orange, des provisions de 100 millions pour de grands projets et la chute du bénéfice de la Banque Migros ont lourdement pesé sur ses comptes.
Pour sa première conférence de presse de bilan, jeudi à Zurich, le nouveau président de la direction, Anton Scherrer, a toutefois tenu à faire part de sa satisfaction.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 2,6% à 20,2 milliards de francs, franchissant pour la première fois la barre des 20 milliards.
Le bénéfice d’exploitation en hausse
«Le climat de consommation est resté bon», s’est félicité le successeur de Peter Everts, et le rythme de croissance a été maintenu. De plus, le bénéfice d’exploitation (EBIT) a progressé de 20% à 488 millions.
Le numéro un du commerce de détail en Suisse a défendu sa position, à 16% de parts de marché. Ce chiffre ne tient toutefois compte que des dix coopératives régionales et d’Ex Libris. Si l’on ajoute les ventes de Globus, la part du groupe Migros se monte à 18%, a plaidé M. Scherrer.
Le commerce de détail a rapporté 15,3 milliards de francs (+ 2,6%), dont 13,4 milliards reviennent aux dix coopératives. La hausse des ventes de ces dernières s’explique notamment par une augmentation des surfaces de 2,2% et par une hausse des prix de 2%.
Anton Scherrer a expliqué cette «inflation» par la taxe poids lourds et la hausse de certains prix d’achat dans les produits frais.
La progression des charges de personnel, de 4,5% à 4,2 milliards, a aussi joué un rôle. Le nombre d’équivalents plein temps a augmenté de 500 unités. Mais le recul des contrats à temps partiel s’est traduit par une baisse des effectifs, à 80 218 personnes (- 1%).
Les sociétés industrielles ont aussi augmenté leurs chiffres d’affaires à 315 millions de francs (+ 12%). La division services a vu sa croissance limitée à 3,5%, à 2,5 milliards. Hotelplan a souffert de la débâcle de Swissair, Migrol de la baisse des prix du carburant et la Banque Migros de la faiblesse des marchés.
Modernisation de la conduite des affaires
Pour maintenir son rythme, Migros a dû consentir d’importants investissements: 1,14 milliard de francs en 2001. Notamment, la centralisation à Neuenhof (AG) de la logistique pour le secteur non-alimentaire a pesé pour 41 millions dans les comptes. Le groupe en attend des économies de 200 millions par an.
«La nouvelle logistique Migros se compare à celle des groupes européens de distribution les plus performants», a dit le président du conseil d’administration Claude Hauser.
La conduite des affaires sera aussi modernisée l’an prochain, avec une séparation stricte entre le conseil d’administration et la direction, sous les ordres d’un président.
Actuellement, la direction est un comité du conseil d’administration qui prend ses décisions de manière collégiale. Par contre, il n’est pas question de toucher au découpage en coopératives régionales, garant de l’ancrage régional, selon M. Hauser.
swissinfo avec les agences

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