«Nous avons sous-estimé les difficultés»
Swiss aurait dû devenir, fin mars, la neuvième compagnie de Oneworld, l’alliance créée en 1999 autour de BA et American Airlines.
Mais l’adhésion a été repoussée à «cet été». Interview de Walter Bosch, vice-président du Conseil d’administration.
En septembre 2003, après des mois d’attente et de spéculation, Swiss et British Airways (BA) décrochaient l’adhésion à Oneworld.
Une alliance qui devrait lui apporter 100 millions de francs d’ici à trois ans. C’est du moins ce qui avait été dit en septembre. Or des difficultés ont surgi dans les discussions avec BA.
swissinfo: Avez-vous été surpris par les difficultés survenues dans les discussions avec Oneworld?
Walter Bosch: C’est avec British Airways que nous devons régler certains problèmes. Nous avons effectivement sous-estimé les difficultés.
Nos programmes de fidélisation des passagers sont complètement différents. Un passager «gold» chez nous ne remplit pas les mêmes critères que le client «gold» de BA.
Nous négocions pour que nos passagers ne perdent pas leurs avantages. Nous espérons que nous trouverons une solution d’ici à l’été. En attendant, les choses avancent normalement avec Oneworld. Nous nous voyons dans deux semaines à Hongkong.
swissinfo: N’avez-vous pas signé un peu vite l’accord préalable avec BA, comme le disent certains critiques?
W.B.: Non, les problèmes font partie du cours normal des négociations. Mais nous pensions que ce serait plus facile.
swissinfo: Autre question en suspens, le crédit que vous négociez depuis de longs mois. On parle d’environ 300 millions, c’est exact?
W.B.: Oui, c’est l’ordre de grandeur. L’amélioration des liquidités nous a permis d’éloigner la pression. Nous ne voulons pas signer à n’importe quelles conditions. Nous avons assez pour financer la restructuration en cours. Mais ce crédit doit nous protéger d’une éventuelle crise ou d’un «gigantesque» Madrid.
swissinfo: Quand ce crédit sera-t-il – enfin – conclu?
W.B.: (Silence, puis rires) Le pauvre Monsieur Dosé a donné tellement de dates que je préfère m’abstenir de tout pronostic!
swissinfo: A ce propos, où en êtes-vous dans la recherche d’un nouveau directeur général?
W.B.: Nous avons déjà mené certaines interviews et transféré certaines personnes de la «longue liste» à la «petite liste», mais nous ne voulons rien dire de plus. L’idéal serait de pouvoir nommer quelqu’un d’ici 3 à 6 mois.»
Interview swissinfo: Ariane Gigon Bormann
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