Swiss Dairy Food: la pointe de l’iceberg

Cette semaine est également décisive pour Swiss Dairy Food (SDF) qui est au bord du gouffre.

En sursis concordataire, le deuxième transformateur de lait en Suisse (derrière Emmi) attend une offre de reprise.

Issu de la fusion de Toni et Säntis, Swiss Dairy Food transforme 25% du lait suisse et emploie quelque 1500 personnes. Mais le groupe croule sous une dette de 800 millions de francs et manque cruellement de liquidités.

Le 23 septembre, SDF a obtenu un sursis concordataire ainsi qu’une aide de la Confédération de quelque 70 millions de francs. Le financement a été assuré par un crédit bancaire de 89 millions de francs.

Toutes les parties sont d’accord: il faut redimensionner le géant lacté. Le plan de sauvetage de la direction prévoit, dans un premier temps, la suppression d’un tiers des 1600 postes de travail.

Les quelque 7000 agriculteurs qui fournissent SDF craignent eux aussi pour leur avenir.

Vers une solution romande?

Une solution pourrait tomber au milieu de la semaine en Suisse romande. En effet, le groupe Laiteries Réunies (LRG) doit déposer une proposition auprès du commissaire au sursis concordataire en charge du dossier, Fritz Rothenbühler.

LRG s’intéresse avant tout au site d’Ostermundigen (BE), qui emploie 400 personnes. Ainsi qu’à celui du Mont-sur-Lausanne (140) et de la région de Zurich (60).

Dans le canton de Fribourg, une collaboration est également envisagée avec la Cremo SA.

Pour Jacques Bourgeois, directeur de l’Union suisse paysanne (USP), «ce qui compte c’est de préserver les sites de production pour pouvoir continuer à fournir le lait de quelque 7000 producteurs».

Pour sauver cette entreprise, il faut des repreneurs, bien sûr. Mais, conclut Jacques Bourgeois, «il faut aussi qu’on saisisse l’occasion pour diminuer les surcapacités et de recoller aux réalités du marché».

swissinfo avec les agences