Swiss supprime des destinations… provisoirement

Swiss redimentionne ses ambitions pour garder le cap. Swiss

Swiss va biffer temporairement des vols. La compagnie aérienne dit réagir à la conjoncture économique déprimée, à l'épidémie de pneumonie atypique (SRAS) et à la guerre en Irak.

Il n’empêche que de nombreuses destinations européennes sont aussi touchées.

Aucun appareil ne sera retiré de la circulation, a assuré Jean-Claude Donzel, porte-parole de Swiss. Mais certaines rotations seront supprimées ou des avions plus petits utilisés.

En tout, la compagnie aérienne réduit ses capacités de transport de 6,5%.

Congés non payés et vacances

Swiss veut également réduire ses surcapacités de personnel par le biais de vacances et de congés non payés.

Interrogé sur d’éventuelles compressions d’effectifs, Jean-Claude Donzel a déclaré: «si cela ne suffit pas, nous devrons réexaminer la situation».

La pneumonie atypique et la guerre en Irak sont de problèmes centraux à court terme, a confirmé Patrick Schwendimann, analyste à la Banque cantonale de Zurich (BCZ).

Mais une chose lui paraît claire: «c’est la morosité de la conjoncture économique qui reste le point crucial pour Swiss.»

Huit destinations long-courrier touchées

Concrètement, la compagnie réagit à la chute des réservations en coupant du 21 avril au 31 mai des capacités de son réseau long- courrier vers huit destinations.

Et pourtant, parmi celles-ci, Johannesburg, Boston, Washington et Nairobi ne sont pas situées dans des régions en crise. Le porte-parole de Swiss l’a concédé.

Mais il a expliqué que leur implication était liée à la rotations des appareils. Les avions à destination de Pékin ou de Hong Kong rejoignent par exemple Johannesburg ensuite.

Les quatre autres destinations concernées sont les villes touchées par l’épidémie du SRAS, Hong Kong et Pékin, ainsi que Le Caire et Dar-el-Salaam au Proche-orient.

Plus de nuitées à Hong Kong

Swiss a en outre biffé ses quatre vols hebdomadaires à destination de Hong Kong. La ville ne sera ainsi plus desservie que trois fois par semaine via l’appareil assurant la liaison vers Manille. Les équipages ne devront ainsi plus dormir à Hong Kong.

Ces mesures s’ajoutent à la suppression déjà annoncée du vol du lundi vers Tokyo et du vol retour du mardi du 14 avril au 19 mai.

Les réservations pour Pékin, Hong Kong et Singapour sont mal en point. Durant la première semaine d’avril, elles ont été de 10 à 20 % inférieures à la moyenne du premier trimestre, selon Jean-Claude Donzel.

En lien avec le conflit irakien, la compagnie aérienne avait déjà décidé le 19 mars de biffer sept de ses vols entre Zurich et Le Caire jusqu’à Pâques. Swiss a aussi supprimé ses trois liaisons hebdomadaires avec Abou Dhabi depuis le 1er avril.

L’Europe pas épargnée

L’Europe n’échappe pas à ce redimensionnement. Des avions plus petits seront provisoirement mis en service sur certaines destinations. Beaucoup d’entre elles sont des correspondances et souffrent du recul des passagers sur les vols long-courriers, selon la compagnie.

Sont concernées en mai les 17 vols suivants: de Bâle à Londres Heathrow et de Zurich à Athènes, Francfort, Düsseldorf, Hambourg, Berlin, Paris, Rome, Belgrade, Londres Heathrow, Vienne, Bruxelles, London-City, Genève, Pristina, Istanbul et Milan.

En mai, les vols de la mi-journée reliant Bâle à Düsseldorf et Münich ne seront en outre plus assurés. Et une partie de ceux qui relient Bâle à Manchester, London-city et Barcelone disparaîtront également.

swissinfo et les agences