Telecom 99 : le chant du cygne des opérateurs traditionnels.

La grand-messe des télécommunications se termine ce week-end par deux journées ouvertes au grand public, des consommateurs qui ne pourront que constater les profondes mutations à l'oeuvre dans ce secteur.

La grand-messe des télécommunications se termine ce week-end par deux journées ouvertes au grand public, des consommateurs qui ne pourront que constater les profondes mutations à l’oeuvre dans ce secteur.

La révolution des télécoms ne fait que commencer et c’est Eric Benhamou, PDG de 3Com qui l’affirme. Spécialisée dans la transmission de données au début des années 80, son entreprise est aujourd’hui un empire des télécoms qui réalise près de six milliards de dollars de chiffre d’affaires et emploie 13 000 personnes dans le monde. 3Com s’est fait connaître mondialement avec le Palm Pilot, cet agenda électronique sans clavier qui a déjà trouvé quelque cinq millions d’utilisateurs.

Ce type de produit est emblématique des mutations en cours dans le secteur des télécoms. Désormais, c’est l’internet qui dicte sa loi, une loi d’autant plus contraignante que le marché n’est plus protégé par les monopoles d’Etat.

Les opérateurs de télécoms voient donc disparaître leurs ressources traditionnelles, à savoir les revenus des communications téléphoniques et leur mainmise sur les réseaux nationaux.

Don Listwin, vice-président de Cisco, leader mondial de l’infrastructure des réseaux prédit que d’ici à deux ans le téléphone sera gratuit et que l’internet deviendra le support général pour toutes les communications.

Avec ou sans fil, le téléphone ne sera donc que l’un des multiples services proposés par les opérateurs. Pour générer des bénéfices, ils ne peuvent plus uniquement miser sur le contenant, mais doivent également miser sur le contenu.

Cela promet de furieuses fusions, alliances et autres OPA plus ou moins amicales.

Frédéric Burnand